Bande-Annonce

Publié le 09 septembre 2013 par Hunterjones
Le principe de la bande-annonce (et du marketing) est de cibler son public, celui qui vient voir un film X, et de lui proposer avant son X, des films Y, W, Z, V, des films pas exactement dans le même moule mais pas 100% étrangers non plus.
Comme le font certains sites internet, c'est un peu une section si vous avez aimé ceci, voici ce que vous pourriez aimer aussi. Mais comme la bande-annonce arrive AVANT l'oeuvre, on ne peut pas complètement savoir si on va aimer le film. Et si celui-ci nous laisse un goût amer à la fin du visionnement, on se rappellera peut-être plus d'une bande-annonce qui nous aurait donné l'envie de visionner un meilleur film.
En DVD, je reste toujours impressionné de la mise en table de ces bandes-annonces, qui souvent viennent épauler la qualité de ce qui va suivre.
Je savais que j'allais aimer Moonrise Kingdom parce que c'était signé Wes Anderson, un réalisateur-ami, mais je le savais aussi parce que parmi les bandes-annonces qui ont précédé l'oeuvre, TOUTES les bandes-annonces, étaient inspirantes.
Il y avait la bande-annonce de Cosmopolis.
J'ai déjà vu ce film de Cronenberg adaptant Don DeLillo, un auteur que j'aime bien. Je me souviens qu'à l'époque on avait beaucoup critiqué le casting de Robert Pattinson dans le rôle d'un multi-milliardaire de 28 ans, déconnecté de la planète qui l'a rendue riche. AU CONTRAIRE, si on veut traiter du capitalisme, quoi de mieux que d'engager un jeune homme identifié à un vampire! C'était très brillant de la part de Cronenberg et Pattinson. La performance de ce dernier dans le film? À la hauteur de nos attentes face au capitalisme. Et j'avais un peu oublié le casting impeccable qui offre Jay Baruchel, Paul Giamatti, Sam Morton, Kevin Durand, Juliette Binoche, Sarah Gadon, Mathieu Amalric et Emily Hampshire.
A suivi la b-a de Seeking a Friend for the End of the World.
Tout film qui achète les droits d'une chanson des Talking Heads, mérite mon attention. Steve Carell a cette capacité d'être en mesure de jouer la comédie et de jouer aigre-doux, la misère dans la même scène. Il y a avait encore un peu de Don DeLillo dans cette histoire de potentielle fin du monde avec une comète qui menace de foncer sur la terre.  Le Don DeLillo de White Noise, où cette fois, c'était une catastrophe écologique qui ouvrait les plaies de l'intimité d'une unité familiale. Il y a aussi un peu de l'humour absurde de Douglas Coupland dans la scène du restaurant. Ça m'a rappellé que je devrais peut-être m'offrir comme cadeau un de ses livres. Coupland me plait TOUJOURS et me plait tellement, que je laisse passer plusieurs mois avant d'en attaquer un autre. Pour laisser digérer le dernier le plus longtemps possible en moi. Comme un bon vin. Le dernier que j'ai lu est Girlfriend in a Coma. Un délice. Je le ferais en film. J'ai lu Generation X: Tales for an Accelerated Culture, Girlfriend in a Coma, All Families are Psychotic et JPod. Il m'en reste encore 9 à savourer. Un dixième sera publié en octobre. Ironiquement, il y avait beaucoup de All Families are Psychotic de Coupland dans Little Miss Sunshine, qui mettait aussi en vedette Steve Carell...
A suivi The Eye of the Storm
Adapté du prix Nobel Patrick White, Fred Shesipi tourne Geoffrey Rush, Judy Davis et Charlotte Rampling dans une histoire de famille pseudo-bourgeoise aux prises avec eux-mêmes. Ce film semble réunir ce que l'Australie a de mieux à offrir. Et comme White était aussi anglais, Charlotte Rampling vient compléter le tout. Davis, Rampling, Rush, rarement moches.
A suivi la b-a de 360
Anthony Hopkins, Rachel Weisz, Jude Law, Jamel Debbouze, Moritz Bleibtreu, Lucia Siposovà à l'image, Fernando Mereilles, cinéaste de City of God, un de mes films préférés À VIE,  Peter Morgan, auteur de Frost/Nixon, The Queen et , The Last King of Scotland me suffisent comme arguments pour avoir envie de voir ce film. (en oubliant les lignes nouvel âge comme You only live once...)
A suivi Hysteria
Nooooooooooooon rien à voir avec l'album de 1987 de Def Leppard. Il s'agit plutôt de l'histoire de l'invention du vibrateur. Sujet, écriture et interprétation légère et comique. J'aime beaucoup Maggie Gyllenhaal. L'actrice et la femme.
Finalement, Beasts of the Southern Wild.
J'ai d'abord cru que je regardais la bande-annonce de Rebelle de Kim Nguyen. Il y avait aussi poésie dans ce que je regardais. La musique m'a aussi saisi. Très poignant. Puis le charme de la petite fille, le décor naturel de la Lousiane. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai pensé à Jean-Jacques Rousseau, puis à Gauguin. Égaré que je suis, cette histoire ne se passe pas ailleurs qu'aux États-Unis. Tout juste au Sud de chez nous. Ce film me paraissait fort bien.

Je me trompais, je l'ai vu depuis, il s'agit d'un film tout simplement formidable. FOR-MI-DABLE
Tout comme Moonrise Kingdom d'ailleurs.
Qui lui, loge dans la comédie réussie.
Les deux films traitent de moments intense de l'enfance.
Bandes-annonces de vies d'adultes qui ne sauraient qu'être interressantes.