Le secrétaire d'Etat à la Prospective a été vivement malmené lors des questions au gouvernement. Lorsqu'il a cité une formule de Tony Blair sur la mondialisation, de nombreux élus PS ont quitté la séance, criant notamment "à la soupe".
Le secrétaire d'Etat à la Prospective a été vivement malmené lors des questions au gouvernement. Lorsqu'il a cité une formule de Tony Blair sur la mondialisation, de nombreux élus PS ont quitté la séance, criant notamment "à la soupe".
Traitre", "félon", "Ganelon"... Ces invectives ont été lancées, mercredi 30 avril à l'Assemblée nationale, par les députés PS à l'adresse d'Eric Besson. Cet ancien socialiste devenu secrétaire d'Etat à la Prospective a été vivement chahuté lors de la séance des questions au gouvernement sur son projet France 2025. Dès qu'il a pris la parole pour répondre à une question du député UMP Gérard Millet, Eric Besson s'est fait malmené et le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a dû intervenir à plusieurs reprises pour tenter, en vain, de ramener le calme.
La bronca des élus de gauche a redoublé lorsqu'Eric Besson a cité une formule de Tony Blair : "la mondialisation est une chance pour les pays en mouvement, un risque pour les pays immobiles".
Des "traître", "félon", "Ganelon", "à la soupe", "à la gamelle" ont été scandés au milieu des huées.
Le secrétaire d'Etat s'en est alors pris au premier secrétaire du PS, François Hollande, accusé d'avoir "demandé aux députés socialistes de réagir" contre lui.
"On n'a pas de leçons à recevoir d'un traître"
De nombreux élus PS ont alors quitté l'hémicycle, faisant du bras un geste de dégoût, comme Arnaud Montebourg, Aurélie Filippetti, porte-parole du groupe, ou encore Christian Paul, qui s'est approché du banc du gouvernement pour lancer au ministre : "on n'a pas de leçons à recevoir d'un traître".
"Vous venez, mes chers ex-camarades, de décider, 40 ans après les Allemands, de découvrir l'économie sociale de marché. A ce rythme-là, dans 25 ans, ils (les socialistes) vont accepter la prospective et la stratégie, c'est le rythme actuel du Parti socialiste", a conclu le secrétaire d'Etat, quasi inaudible dans l'hémicycle.
Eric Besson avait dénoncé dimanche sur Canal+ le bilan de François Hollande à la tête du PS depuis onze années. François Hollande "a hérité du PS et va rendre la SFIO", avait-il déclaré.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20080430.OBS2140/eric_besson_hue_dans_lhemicycle_par_les_deputes_ps.html