Aleister Crowley: chant, guitare
Mélanie Renaud: guitare
Kevin Richard: basse
Nicolas Monica: batterie
Premier album réussi de ce quatuor Lausannois de métal psyché qui hésite entre rock 70’s qu’on aime tant ici et messe psychédélique typique de la West Coast des années 60.
Une musique trippante, envoutante, enregistrée et produite à Austin, Texas, avec le producteur des Black Angels, Erik Wofford.
Deux mots sur la musique, quelques bons points et un très mauvais:
La basse est mixée en avant, un très bon point, j’adore les belles parties de basse et celle-ci mène le bal sur tout le disque.
Mauvais point ensuite, la batterie est également mixée en avant, mais ne réussit jamais à faire monter la sauce, on reste (excusez mon langage très technique) dans un tchac-boum tchac-tchac-boum du plus pénible effet, et ce sur tout l’album.
Et honnêtement, c’est le seul vrai défaut de cet album.
Dommage, il me semble qu’il y avait autre chose a faire dans le style batterie trippante...
La voix du chanteur (Aleister Crowley, le pseudo qui met déjà dans l’ambiance) est mixée dans le fond avec un profond echo, donnant un effet cérémonie vaudou/messe satanique/réunion annuelle des directeurs de banques membres de l’UDC/culte païen avec sacrifices de vierges, ma foi fort sympathique.
La vraie surprise réjouissante vient des parties de guitares, me faisant remonter jusqu’en 67, à la grande époque de l’acid rock californien, et je pense au Doors bien sûr (l’intro de Dead Mantra), aux parties de guitares de Jorma Kaukonen (Jefferson Airplane/Hot Tuna) voir même aux long morceaux planants d’Eric Burdon & The Animals (The black plague qui aurait eu sa place ici).
Et j’en entend déjà ricaner: Ouais l’autre!!! Ils étaient anglais Eric Burdon & The Animals!!!
Oui répondrais-je à ces incultes, mais le groupe s’était relocalisé à San Francisco durant les années 67/68 et faisaient pleinement partie de la scène west coast californienne.
Na!
L’ombre du grand Sabbat Noir plâne sur tout l’album mais jamais autant que sur «Apache» dont le riff semble venu tout droit de l’esprit malade du grand Tony Iommi.
Quand à «Velvet Diamond», il commence comme un morceau speedé avant de reprendre le rythme lourd, gloomy, pesant, trippant qui est celui qui occupe 95% de l’album.
C’est peut-être là où le légendaire bât blesse nos fesses, mes petits amis de la forêt interdite.
Trop de gloom tue le gloom non?
Black Willows réussissent très bien à installer une ambiance impressionante, puissante et intense, mais n’en sortent que trop peu.
Ne serait-il pas intéressant de sortir la tête de l’eau de temps en temps ne serait-ce que pour mieux la replonger encore plus bas?
Ce n’est juste que mon avis les gens et je suis convaincu que votre groupe va évoluer et donner le meilleur de lui même d’ici quelques années.
Je vais suivre ça de très près...
Pour résumer: un excellent excellentexcellent disque pour un groupe Suisse de qualité qui affiche de belles promesses.
Ce qui est suffisamment rare en soi pour qu’on aie envie de le dire.
Mes titres favoris: Haiku (très beau), Black magic (avec sitars et tablas) & surtout Velvet diamond (qui montre justement le début d’une évolution, me trompe-je?).
Allez je vous laisse, j’ai rendez vous avec Adolphine Hitler et Jean-Paul Peron chez Josepha Mussolini.
On va sacrifier des petits bambis en écoutant le best of de Sim à l’envers........paraît qu’il y a des messages sataniques!
Et Josepha a fait des pâtes en plus.....
© Pascal Schlaefli
Urba City
Esirg esimehc am tse uo
8 septembre 2013