Il fallut bien repartir.
Remiser les casiers au fond du jardin, à leur juste place, derrière les vélos et le vieux Peugeot rouillé "Vogue" et toujours aussi pétaradant. d'enthousiasme sur les chaussées étroites de l'Île Haute
Une semaine!
Vite passée, vite emballée et expédiée presque déjà dans les souvenirsen contemplant la côte qu se dérobait peu à peu à la poupe de " l'Enez Eussa" troisième de sa lignée d'écume.
Tout avait été dit et bien dit et redit même sur ce tas de cailloux accroché comme "Une évidence"
au bout du bout de sa promesse
d'éternité
avant le grand saut vers un liquide amniotique
de facture drôlement salée
pour qui n'y tiendrait gaffe.
Ces huit kilomètres passés au crible d'une flot-pée de poètes, écrivains ,peintres, photographes, sculpteurs, dessinateurs, philosophes, musiciens...
Artistes et Saltimbanques de tous les mots et merveilles de la créationvenus par hasard ou par surprise chercher au fond de leur âme
ici et plus encore qu'ailleurs
quelques raisons d'espérer
en eux-mêmes.
Le coup de foudre existait donc bel et bien et "il suffisait" de le suivre à la trace
à contre-jour,dans les méandres de ses humeurs
qui se jouaient de toi, comme de tous les autres passés par là
et
ayant succombé sans même pouvoir se défendre.
Huit de long-quatre de large
pour la devise accrochée à son cou granitique
"Mar kouezh en em sav."
("S'il tombe il se relève")
Tu vois le genre!...
et en ce qui me concernait, dans le temps incertain et déjà reparti...
à suivre sans (aucun) doute.
puisque comme disait un certain Grand Jacques "Une île, c'est là-bas que tout commence."