Allez, pour cette dernière destination de l'été dans les Alpes, je vous emmène à Evolène et sa région.
Nous sommes au cœur du Valais, dans le Val d'Hérens, connu pour ces vaches de combat, ses vertes vallées, ses sommets imposants... C'est mon petit paradis, le Valais... C'est l'une de mes régions fétiches dans les Alpes, là où je me sens bien, accueillie, entourée de nature et d'un silence réconfortant, en phase avec moi-même et avec le reste du monde, ce bout de monde qui représente si fort les choses auxquelles je crois. Le reste de la planète, à cet endroit de la grosse balle, je m'en soucie guère. Non pas que je devienne oublieuse, inconsciente ou égoïste ; plutôt, chaque détail ici est à sa place et forme un tout qui se suffit à lui-même, qui me suffit et me remplit amplement. En ouvrant ce passage sur Evolène, je ne pensais pas aller jusqu'à vous pondre une déclaration d'amour pour le Valais, mais voilà, le naturel revient au galop, comme on dit, les tripes parlent souvent plus fort que la voix. Et puis, peut-être parce que je viens de faire un bond géographique de 300 km, je ne ressens plus avec autant d'amertume et de nostalgie la distance et le fait de ne pas y être. Dans 300 autres km, qui sait si un jour...
Petit clin d’œil à cette région étonnante, voici les pyramides d'Euseigne, belles demoiselles de pierres qui offrent au voyageur une haie d'honneur sur la route d'Evolène, une arche de bienvenue et d'au-revoir, à bientôt. Nous sommes dans un palais, un royaume où la nature est reine, un paysage si beau qu'on y marcherait pieds nus, comme au début du monde.