Manuel Cudel revient, dans l'édition du Midi Libre de ce dimanche, contrat en main, sur le catastrophique faux concert d'Aznavour du dernier festival Trenet, Qu'apprend-on ? Rien qui ne nous éclaire vraiment sur un spectacle, et sa présentation, vendu comme s'il s'agissait d'un concert exceptionnel du grand Charles. Car c'est de cela qu'il s'agit, en réalité ; et qui explique que six mois avant sa tenue, plus une seule place du Théâtre Scène Nationale de Narbonne, n'était disponible. C'est l'histoire d'une habile publicité qui, au final , s'est brutalement retournée contre son donneur d'ordre et son concepteur, et de rien d'autre. Sauf à considérer évidemment que toutes les victimes de cette campagne de communication ne sont que des imbéciles. Une petite musique que certains n'hésitent pas à fredonner... Non ! soyons sérieux et posons la seule question qui compte, sereinement et sans excès . Qui a donné le feu vert à cette opération et qui l'a conçue ? Manuel Cudel n'y répond pas, disais je, quoique sa lecture entre les lignes nous éclaire un tout petit peu sur ce sujet, certes, j'en conviens, délicat... J'eusse cependant aimé - mais était ce possible? - que les liens entre l'élue en charge de ce festival - qui visiblement n'a pas aimé mes chroniques consacrées à cet événement en me le signifiant hier au soir lors du 50 ème anniversaire des Centurions en me tournant ostensiblement le dos - et l'entreprise Coll Production, nous soient, comment dire, exposés en toute clarté. Non pour faire état de je ne sais quelles turpitudes, toujours hélas supposées, mais tout simplement pour comprendre les causes de ces dysfonctionnements, qui furent désastreux pour l'image de la Ville. Ce que je crois, pour aller à l'essentiel, c'est qu'il manque entre le niveau politique: en l'occurrence madame Eglessies et les marchands de spectacles, une véritable Direction artistique. Un métier qui ne s'improvise pas! On ne monte pas un festival, comme on vend des voyages ... Cela exige, en interne, de vraies compétences. De celles acquises par d'autres collectivités qui ambitionnent , tout autant que Narbonne, de concourir dans le champ très concurrentiel des « festivals estivaux ». On ne peut donc laisser faire seuls des professionnels du showbizz, même et surtout au motif qu'ils seraient liés par leur nom à l'histoire de cette ville. Ou compter, à cette échelle de technicité, sur l'amateurisme d'élus tout aussi dévoués - et le dire n'est pas une insulte - qu'incompétents. Je dois préciser, qu'en en discutant avec un autre élu de la ville, hier soir toujours, et de manière fort courtoise, j'ai pu constater que mon point de vue était largement partagé - et certaines de mes chroniques festivalières goutées... Finalement, cette soirée de Samedi, à l'abri de l'orage, organisée par le président des Centurions, Jérémie Ribourel, et ses amis, était très réussie... Ce club de volley a une âme ! Quel plaisir d'y avoir retrouvé des amis, et des élus aussi avec qui l'on peut civilement discuter des affaires de la cité sans qu'on vous tourne le dos...