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"Histoire et mémoire"

Publié le 30 avril 2008 par Micheljanva

Christian Vanneste nous livre ses impressions sur sa journée d'hier consacrée à la "Mémoire". Sans vouloir entrer dans le débat sur les définitions et les distinctions qui s'imposent quand se trouvent juxtaposées la vieille histoire et la récente "Mémoire", je vous livre deux passages qui m'ont marquée :

"Il a précisé que les régimes totalitaires (Marc Ferro est un spécialiste de l’ex-URSS) avaient systématiquement déformé la perception de l’Histoire soit en occultant certains faits soit en en modifiant la lecture.
Ainsi, la situation économique de la Russie avant la Révolution de 1917 a été curieusement modifiée en fonction des besoins des directions soviétiques successives afin de justifier leur action. Il a ajouté que cette tendance de « dire » l’histoire en fonction du présent se retrouvait également à un moindre degré dans notre pays".

"Au cours de son intervention, il [Marc Ferro fut porteur de valises pour le FLN] a cru devoir m’interpeler en évoquant l’article 4 de la loi de février 2005 portant reconnaissance de la Nation aux Rapatriés (...)
J’ai eu alors l’occasion de rappeler que le fameux article 4, dont j’ai été l’auteur, distinguait la recherche libre et l’enseignement. Pour celui-ci, la loi n’imposait nullement de ne parler que du rôle positif mais rappelait que ce rôle devait être aussi enseigné, par exemple, à travers l’épopée médicale de la France Outre-Mer, car c’est la présence de la France Outre-Mer qui y était évoquée et non la colonisation."

Cette précision importante de Christian Vanneste devait être apportée, tant fut importante la désinformation sur cet article 4. J'ai apprécié aussi le rappel du génocide de 6 millions d'Ukrainiens tués par le faim par le régime communiste de l'ex-URSS en 1932-1933.

Mais comment peuvent avancer ces débats et ces recherches dans la vérité si déjà nul ne s'entend clairement sur les mots employés : "Questions mémorielles", "Lois mémorielles", "Devoir de mémoire" (Existe t-il un "devoir d'histoire"?), "Histoire et mémoire", etc. A notre époque de fort relativisme, moins de jargon et de néologismes inexpliqués ou aux contours indéfinis permettrait sans aucun doute une nette progression de la Vérité.

Guillemette Morena


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