Arcade Fire est maintenant un groupe qu’on ne présente plus. Après une carrière encore assez courte mais des plus denses (un EP, trois albums, des collaborations avec les plus grands parmi lesquels David Byrne, David Bowie, James Murphy, Spike Jonze, Anton Corbijn, etc.), on peut dire que ces canadiens sont entrés dans le panthéon de la musique. Ils nous reviennent aujourd’hui avec un extrait de leur prochain album Reflektor (à paraître le 29 Octobre) accompagné de son clip réalisé par le très grand Anton Corbijn.
Reflektor, puisque c’est également le titre de ce single (produit par James Murphy, leader de feu-LCD Soundsystem), a été l’objet d’une campagne publicitaire mondiale aussi mystérieuse qu’étoffée. Des affiches, des comptes instagram, des tags dans de nombreuses grandes villes partout dans le monde, des extraits (mais ça, on vous en parle un peu juste ici), tout ou presque y est passé pour faire subsister le mystère.
Jusqu’à ce que Pitchfork révèle samedi soir la pochette de l’EP à paraître en ce lundi. Et que de nombreuses rumeurs (avérées) affirment que Monsieur Bowie himself chante sur le morceau. Et que le morceau en question (vraisemblablement sa version maxi) apparaisse sur la toile, avant de disparaître quelques heures plus tard.
Rocknfool a eu la chance de pouvoir écouter cette fameuse version maxi de sept minutes, et peut vous affirmer une chose : 2013 va être l’année Arcade Fire. C’est évident. Et 2014 en sera de même. Avec un titre pareil, ça va groover dans les chaumières. On y retrouve un peu le style de Sprawl II (issu de leur précédent opus), les bongos ont été préférés aux cuivres, mais surtout, on sent énormément la patte de Murphy à la production. On pourrait se dire que les canadiens ont cédé à la facilité de suivre la vague funk disco apparue ces derniers temps avec entre autres Daft Punk, mais que nenni ! Ils arrivent encore à explorer de nouveaux chemins, de nouvelles sonorités pour nous proposer quelque chose que l’on ne connait pas encore. On se retrouve pris dans une chanson obsédante, que l’on réécoute encore et encore. Le refrain est d’une efficacité remarquable. Les choeurs de Régine Chassagne sont comme d’habitude très justes et complètent parfaitement le chant punchy de Win Butler. Le tout finit en apothéose. Et cerises sur le gâteau : ça chante français (rappelons que Régine est d’origine québécoise) et David Bowie joue les choriste. On ne peut qu’espérer un vrai duo sur l’album.
Vous l’aurez compris, ce single ne fait que réveiller encore plus (si c’est possible) mon impatience de pouvoir ENFIN célébrer un quatrième album qui devrait être un des meilleurs de l’année, de l’année à venir, et plus si affinités.