Pendant de nombreuses années, les chercheurs pensaient que les roches lunaires étaient très sèches, et que toute l’eau détectée dans les échantillons d’Apollo devait être d’origine terrestre (contamination).
La découverte représente donc une information intéressante pour la compréhension de l’évolution de l’eau lunaire. Il y a cinq ans, un satellite a détecté une fine pellicule d’eau à la surface mais nous pensions qu’elle avait été créée par les vents solaires qui déposaient lentement des molécules d’eau. Or la nouvelle étude publiée dans la revue Nature Geoscience par des chercheurs américains de l’université Johns Hopkins vient aujourd’hui confirmer les soupçons.
Cette eau magmatique pourrait nous fournir des informations sur les processus volcaniques de la Lune et sa composition interne. La compréhension de cette composition interne nous aiderait à savoir comment la Lune s’est formée et comment les activités magmatiques ont évolué lors de son refroidissement.
Notre satellite naturel pourrait donc contenir 100 fois plus d’eau qu’estimée. Aujourd’hui, la plus grande partie de l’eau s’est évaporée dans l’espace, à cause des températures très élevées à la surface du satellite qui peuvent dépasser les 100 degrés. A l’état liquide l’eau ne peut exister à cause de l’absence d’atmosphère.
Mais quoi qu’il en soit cette découverte ne peut être qu’une bonne nouvelle pour les futures missions habitées.