Canada : une pause sucrée au sirop d'érable

Publié le 07 septembre 2013 par Auxpetitescanailles @annicanailles

Pour ce rendez-vous hebdomadaire instauré par Chocoladdict, rendez-vous qui change de nom et prend la douce appellation "pause sucrée", je vous emmène au Canada, dans une cabane à sucre !

Certes, l'été n'est pas la saison des cabanes à sucre, mais Mathieu, 22 ans (4e génération de la famille Juneau !), responsable de la cabane à sucre depuis 2006 et à la tête du camping Juneau à côté de Québec (au bord du lac Saint-Augustin) depuis 2011, camping où nous avions planté les tentes, anime avec passion des visites de sa cabane, tous les matins, à 9h14, très précisément (j'adore !).

Le camping est établi sur une érablière de 400 érables à sucre environ. Mathieu continue de transformer l'eau d'érable en sirop d'érable dans la cabane à sucre typique, installée en 1863.

Les bacs dans lesquels l'eau d'érable se transforme au fil de cuisson et filtration en sirop d'érable ! En dessous, Mathieu charge en bois pour faire chauffer. La cabane se remplit alors de vapeurs et il devient impossible de se voir. Une ouverture est aménagée dans le toit.

Oui, là, c'est moi qui sers de cobaye et tiens le faux tronc d'arbre sur lequel Mathieu nous montre comment se fixe le chalumeau après avoir pratiqué le trou avec une chignolle. Du coup, j'ai eu le droit de goûter en premier au beurre d'érable... une tuerie !!!

Au début du printemps, vers le 15 mars, il installe les chalumeaux sur les érables. C'est par ce petit robinet que sortira chaque jour, des litres d'eau d'érable (60 gouttes par minute). Pour que ce phénomène soit possible, il est important qu'il gèle la nuit et dégèle le jour. Lorsqu'il part recueillir chaque jour des litres d'eau d'érable (Il va "courir les érables"), la neige est encore bien présente. Sur l'arbre témoin, on constate qu'en fonction des années, le chalumeau et sa  chaudière (petit seau métallique accroché à l'arbre), ne sont pas forcément fixés au même niveau... tout dépend de la hauteur de neige. On fixe la chaudière le plus près de la neige... car lorsqu'elle fond, on peut avoir des surprises et se retrouver avec des chaudières bien hautes !


Beaucoup de neige en 2009 donc !

Lorsque la récolte commence, les repas concoctés autour de sirop d'érable, agrémentés de tires d'érable et ponctués de jeux (ski à 4, scie Godendard, cordes) dans la neige deviennent légion. C'est le temps des sucres.

Le congélateur dans lequel se trouve la neige qui permettra de faire les tires d'érable. La fameuse scie et les skis à 4 pour les jeux d'hiver pendant le temps des sucres...

Point de repas et de jeux pour nous, mais toutefois, nous avons pu goûter à la tire d'érable ! Dans son congélateur, Mathieu conserve de la neige prélevée pendant l'hiver. Pendant qu'il nous explique le fonctionnement de l'érablière (savez-vous par exemple que ce sont les Indiens qui ont découvert l'eau d'érable vers 1300... grâce aux écureuils ? J'fais ma savante mais c'était vraiment passionnant !), il met à chauffer du sirop d'érable. A la fin de la visite, il donne à ceux qui souhaitent tester, un bâton de glace, puis laisse couler le sirop sur la plaqu de neige.

A charge pour les participants d'enrouler les langues de sirop, ni trop dures, ni trop molles autour de leur bâton,

puis de déguster ces sucettes originales, les fameuses tires d'érable ! Et c'est à volonté pour 4€ chacun (tarif 2013) !

C'est la panse bien remplie que les loulous sont repartis. Personnellement, j'ai même pu apprécier la neige qui s'était imbibée de sirop et avait un goût délicieusement sucré tout en étant bien rafraîchissante.

J'espère que vous n'avez pas eu de la misère à me lire et je vous invite vraiment à tester si vous avez l'occasion de visiter une telle cabane à sucre !