Grégoire ALEXANDRE
Sans titre
Exposition présentée du 12 septembre au 3 novembre 2013
Vernissage le mercredi 11 septembre de 18h à 20h30
Les photographies de Grégoire Alexandre sont toutes issues de commandes et se nourrissent d’un ensemble de contraintes qui apparaît très vite comme un contexte fécond, propice à l’émergence de nouveaux mondes. Imaginatif, exigeant, jouant de jeux de lumière, de trompe-l’oeil et d’installations absurdes il crée des univers oniriques dans lesquels ses
Ainsi, associant des éléments contradictoires, il crée des images fantasmatiques où se confrontent les échelles, le blanc et la couleur, le vide et l’accumulation, le naturel et l’artifice.
Le dispositif technique consubstantiel aux images de Grégoire Alexandre, volant souvent la vedette à l’objet qui était à photographier, leur en confère leur étrange poésie, voire leur drôlerie.
L’étrangeté de ces photographies laissent penser à certains que leur auteur pourrait faire appel aux nouvelles technologies, pourtant même « si parfois les clients procèdent à des recadrages ou des retouches » comme il dit, les images qu’il garde pour lui ne sont pas retravaillées à l’ordinateur.
Ce jeune photographe fait preuve d’une inventivité et d’une exigence formelle remarquables faisant basculer son travail du champ utilitaire à celui de l’art ce qui justifie sa présentation au Château d’Eau.
http://www.gregoirealexandre.com/
Olivier VALSECCHI
Matières vives
Dans « Dust », série inspirée par la théorie du chaos racontant la formation du monde avec tous les éléments qui se confondent jusqu’à ce qu’ils se scindent et se mettent en place, la forme corporelle, dans des couleurs faiblement perceptibles, en torsion ou en tension est nimbée d’un nuage de poussière. On dirait que sous la volonté de l’artiste, elle a trouvé la ressource pour jaillir de la gangue de terre qui l’emprisonnait. Un sentiment flagrant de rupture entre le passé et l’avenir, la naissance et la mort, dans des clairs-obscurs nous renvoyant à l’art de
« Klecksography » réalisée récemment en noir et blanc est une série très graphique. Valsecchi a cette fois travaillé tout en finesse associant différents hommes et femmes nus pour composer des images qui relèvent visuellement plus de la gravure en taille douce que de la photographie. La lumière dévoile la plastique des corps mais souligne surtout le dessin formé par l’installation. La maîtrise des gestes et la précision des placements des modèles s’imposent, les corps se déshumanisent et atteignent à l’abstraction. L’auteur semble avoir représenté des statues dédiées à des rites d’une autre planète.
Empruntant aux artifices de la photographie publicitaire pour la mise en oeuvre des prises de vues, Olivier Valsecchi nous entraîne dans les méandres de ses rêves nourris d’un lyrisme baroquisant