En mai dernier, nous vous invitions ici à écouter une chanson et à nous donner votre avis sans connaitre l’interprète.
Celui qui avait accepté de se prêter au jeu est Jonathan Dassin. Evidemment, le nom de famille vous dis quelque chose, et j’en ai eu marre qu’on ne le présente que comme « le fils de ». J’ai donc eu cette idée qui l’a séduit immédiatement alors que d’autres n’auraient peut-être pas dit oui.
Suite à cela, nous nous sommes rencontrés pour parler de cette idée, du single Ma voisine, de l’album à venir et de son nom de famille. Un entretien sympathique et sans langue de bois à lire sous le petit bonjour de l’artiste.
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Bonjour Jonathan,
Tout d’abord merci d’avoir accepté mon idée d’écoute de ton single à l’aveugle par nos lecteurs. Peut-tu nous dire un peu ce qui t’as fait accepter ?
Déjà, parce que, comme tu l’imagines, on me colle toujours l’image de mon père, alors un moment on se demande si le message le plus important c’est la chanson ou juste une histoire de filiation et objectivement sur Internet, j’ai pu me rendre compte qu’il y avait des critiques qui n’avaient rien à voir avec la musique. J’ai donc trouvé ton idée excellente parce que là il n’y avait pas d’histoire, il y avait juste une chanson.
Pour être clair avec le public, être le fils de Jos Dassin, honnêtement, ça t’as aider un peu ou au contraire ?
Disons qu’en ce moment j’apprends les choses, et que je les vois en même temps que je les vis. J’ai toujours pensé que ce serait quelque chose qui serait un avantage en gros, plus qu’un inconvénient. Aujourd’hui, je me rends compte que ce n’est pas forcément plus un avantage qu’un inconvénient que ça peut supposer beaucoup de critiques de certaines personnes, et beaucoup de peur de la part d’autres personnes qui pourraient éventuellement m’aider. C’est un peu plus complexe à gérer que ce que je ne pensais, mais en même temps c’est vraiment la musique que j’ai envie de partager.
Aujourd’hui on se voit car ton actualité c’est le single Ma voisine qu’on doit à Ludovic Gaudez et Jeff Lebrun. Comment s’est passée la création de ce titre ?
Alors il faut savoir que rentrer dans l’histoire de la création c’est un peu compliqué, il y a toujours une part de magie (rires) mais toujours est-il qu’il est question de la voisine de Ludovic Gaudez. C’est une chanson qui est très ancienne, je l’ai connue il y a plus de 10 ans. Je discutais un jour avec mon manager car on pensait à mettre éventuellement une ou deux chansons qui n’étaient pas de moi et on a pensé exactement la même personne. On as donc recontacté les auteurs et j’ai décidé de porter cette chanson que je trouve très belle.
Tu es content de l’accueil du titre ou de la vidéo associée ?
On n’a pas un soutien énorme c’est sûr, on fait ça avec nos moyens. On attend encore l’étincelle qui fera exploser un peu les vues du clip sur YouTube. Mais on a confiance en nous et on ne lâche pas le morceau.
Ce single annonce un album, où en est-il ?
Il est terminé depuis quelques mois. C’est un bonheur car aujourd’hui je peux enfin le dire. Il y a 11 chansons que j’assume à 100 %. Il est mixé, masterisé, il ne reste plus que la pochette a faire et trouver un réseau pour le distribuer. Mais il sera au moins disponible sur les plateformes de téléchargement légal et après on espère vraiment le présenter en physique dans les bacs.
C’est donc une autoproduction ?
Oui tout à fait c’est une autoproduction. J’ai monté une boîte pour faire cet album et je trouve aujourd’hui que c’est un aspect important dans mon travail. J’ai aussi fait le travail de producteur et j’en suis assez fier.
Au final combien y a t’il de chansons qui ne sont pas de toi ?
Donc à part ma voisine, et d’autres chansons dont je n’ai pas beaucoup touché à la composition et aux paroles, le reste vient de moi. Ce sont mes idées, mes textes, mes musiques mais j’ai souvent de l’aide. J’ai une aide très précieuse de mon réalisateur qui a participé à pas mal de musique et de ma tante entre autres qui m’a aidé pour certains textes.
Quand on connaît ta vie et ton parcours c’est très atypique, ça va ressortir un peu dans le ton du disque ?
C’est justement ça l’idée de l’album, il passe par tous les endroits où je suis passé moi dans ma vie. Ce disque, c’est vraiment des tranches de vie et le prochain sera bien plus un concept avec des chansons qui se ressembleront un peu plus. Là, j’ai vraiment eu envie de présenter cette tranche de ma vie et c’est assez large donc ça passe par beaucoup de styles différents.
Quel est le programme en attendant la sortie ? Repos ? Promotion ?
L’album sortant en octobre, il ne va pas y avoir beaucoup de vacances. J’espère qu’il y aura le plus de promo possible, même si évidemment ce n’est pas comme si j’étais chez Universal (rires).
C’est encore beaucoup trop tôt pour en parler mais j’imagine que tu es impatient de pouvoir te produire sur scène avec ces chansons ?
Oui évidemment. Comme je dis toujours, le travail d’un chanteur s’est de créer une chanson et de la chanter. Hâte d’avoir la réaction du public en face de moi.
Le Mediateaseur remercie une fois de plus Jonathan Dassin d’avoir joué le jeu et aussi d’être aussi naturel, spontané et souriant.
J’espère que cette interview vous aura donné envie de découvrir le disque à sa sortie, nous vous en reparlerons à ce moment-là. En attendant, je vous laisse avec une version inédite de Ma voisine préparée spécialement pour nous.
Merci aussi au Platine Hôtel de nous avoir laissé filmer dans ses locaux.