Alors que 30% des enfants et des jeunes se disent (ici) avoir déjà été victimes d’intimidation, cette étude anglo-saxonne montre une pérennité des effets néfastes jusqu’à l’âge adulte, comprenant un risque accru de problèmes de santé dont mentale et des problèmes de relations sociales et familiales à l’âge adulte. Ces conclusions, publiées dans la revue Psychological Science, mettent l’intimidation ou la victimisation au nombre des marqueurs du risque psychologique et psychiatrique à l’âge adulte.
Leur étude conclut que,
· L’intimidation reste un phénomène courant :
- 62,5% des enfants n’ont pas été impliqués dans un processus d’intimidation,
- 23,6% ont été victimes d’intimidation (seulement),
- 7,9% ont été intimidateurs seulement,
- 6,1% ont été intimidateurs-intimidés,
- 37,8% des victimes et des intimidateurs ont été victimes d’intimidation de manière chronique.
· L’intimidation entraîne des effets néfastes jusqu’à l’âge adulte :
- Les victimes et les intimidateurs-intimidés sont à risque accru de mauvaise santé, de revenus plus faibles et de problèmes sociaux, vs ceux qui n’ont jamais été impliqués.
- les intimidateurs intimidés sont les plus vulnérables à l’âge adulte avec un risque multiplié par 6 de maladie grave ou de développer un trouble psychiatrique à l’âge adulte,
- mais les intimidateurs n’ont pas de risque accru de problèmes de santé à l’âge adulte,
L’intimidation jette une ombre sur la vie de ses victimes, écrivent les auteurs, en modifiant, pour la vie, les réponses physiologiques au stress, interagissant de plus avec une possible vulnérabilité génétique. Une conclusion qui engage, en cette période de rentrée scolaire à la surveillance et à la prévention des différentes formes d’intimidation.
Source: Psychological Sciences August 19 2013 doi: 10.1177/0956797613481608 Impact of Bullying in Childhood on Adult Health, Wealth, Crime, and Social Outcomes (Visuel Fotolia)
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