Où se situe la ligne rouge qu'il ne convient pas de franchir au risque de recevoir une pluie de missiles américano-français sur la tête? Dans l'utilisation d'armes chimiques par l'armée régulière syrienne ou dans l'exécution de crimes de guerre par l'armée rebelle ? A lire ce qui se dit chez les partisans d'une attaque paraît-il ciblée sur Damas, on a le sentiment qu'il y aurait des degrés dans le mal et l'horreur. Les atrocités de la rébellion et ce qu'elles préfigurent de ce qu'il adviendrait dans le cas ou elle serait victorieuse grâce à l'appui de nos démocraties laissent ainsi de marbre nos éditorialistes en rangers du Monde, de Libération et de l'Express. Seule une vidéo mise en ligne hier par le New York Times a fini par les faire sortir de ce silence complice pour qu'enfin le voile se lève sur la nature réelle des opposants au régime d'Assad. Entre une dictature et une opposition placée sous le signe de la religion et de la barbarie, on nous demande donc, avec Hollande, de prendre parti pour ces derniers et de prendre les armes. En conscience, aujourd'hui, je ne peux m'y résoudre...