Syrie, Hollande persiste dans l'erreur

Publié le 07 septembre 2013 par Lheretique

C'est incroyable que Hollande ne comprenne pas que la Syrie est un bourbier dans lequel nous n'avons aucun intérêt à mettre les pieds.

Il suffit d'entendre les Islamistes salafiste promettre le pire aux Alaouites qu'ils considèrent comme des hérétiques qu'il faut exterminer pour comprendre que le régime actuel vaut infiniment mieux que tout ce qui pourra émerger de la fange islamiste.

L'ASL est une farce. Il y a certainement quelques laïcs qui combattent en son sein, mais dans l'ensemble, les forces progressistes ne sont pas du côté de la rébellion. 

Les Alaouites, les Druzes et, bien sûr, les Chrétiens de Syrie, ont bien plus en commun avec nous que les Sunnites fanatisés avec l'argent du Qatar et de l'Arabie Saoudite.

Il y a, il est vrai, un réel problème car c'est sans doute le régime qui a usé de l'arme chimique. Mais, une fois encore, il s'agit d'une guerre civile. Non que cela excuse le crime, mais plutôt qu'une intervention extérieure est une fausse issue. 

La plupart du temps, on ne peut pas écrire le destin d'un peuple. Le droit d'ingérence doit avoir des limites intelligentes. 

Hollande serait inspiré d'écouter la mise en garde de Bayrou. Il cherche à nous imposer une guerre dont nous ne voulons pas et dont les plus francophiles des Syriens, les Chrétiens, ne veulent pas non plus.

Hollande et le PS font jouer la France contre son camp. Je suis sidéré d'avoir appris que nous accueillons comme des réfugiés des Syriens fondamentalistes sur notre sol et que dans le même temps, nous refusons le statut de réfugiés aux Chrétiens Syriens. 

J'en ai ma claque du lèche-bottisme de la France avec l'islamisme fondamentaliste. 

Nous nous alignons de la manière la plus stupide qui soit sur la volonté américaine dont le seul but est de renforcer son influence au Proche-Orient. Pour cela, elle réitère les mêmes erreurs et s'appuie une fois de plus sur les Fondamentalistes comme elle le fait depuis près de 60 ans. Apparemment, le 11 septembre ne leur a pas suffi. 

Pour une fois, dans cette histoire, je préfère être aux côtés des Russes que de nos amis Américains. Et d'ailleurs, je dis ça, mais je pense que le Congrès et l'opinion américaine se rendent bien compte que cette intervention pue et que l'opposition syrienne n'a rien de gentils bisounours, commettant exactions horribles sur exactions horribles.

En somme, Obama, Hollande, Cameron, ont tous voulu entraîner leur pays, ses élus et leurs peuples dans une guerre que tous refusaient sauf eux. Tout ça pour complaire au Qatar et à l'Arabie Saoudite. Des pays qui sont certes plein aux as, mais qui alimentent à peu près partout le terrorisme.

Nourrir les scorpions, ça va un temps, mais au bout d'un moment, les laisser crever, c'est mieux.

Dans cette histoire, nous avons été en-dessous de tout : par nos promesses inconsidérées et nos discours pompeux nous avons encouragé la guerre civile en Syrie alors que nous eussions pu user de diplomatie pour pousser Assad et les Alaouites à lâcher du lest sans pour autant les acculer.

Et maintenant, après avoir roulé des mécaniques, Hollande va être ridicule, attendant comme un chien-chien à sa mémère les décisions finales des USA. Tenter de sauver la face en déclarant qu'on attend finalement l'ONU ne fera pas illusion.

J'avais cru avoir un Président dont la diplomatie tenait la route. Je me demande maintenant si  le Mali ne fut pas un heureux hasard, et, dans tous les cas de figure, je constate qu'il n'y pas plus d'orientation sous le quinquennat socialiste que sous son homologue sarkozyste.