Gare !

Publié le 07 septembre 2013 par Ancre_de_chine

Songjiang Sud, Shanghai Sud, Hongqiao, Shanghai Nord, Meilong, Xinzhuang, Shanghai.... Non, ce n'est pas une comptine que les petits Chinois fredonnent à leur temps perdu, d'abord parce qu'ils ne perdent pas leur temps et surtout parce qu''ils seraient un peu stupides de répéter la liste (incomplète) des gares de Shanghai. Depuis la mise en service des trains à grande vitesse, quelques nouvelles gares ont vu le jour, mais celle que je préfère c'est celle qui s'appelle sobrement Shanghai.


Elle vit, elle grouille, elle accueille des milliers de personnes de tout le pays, elle représente aussi  la dernière image que certains se font de la ville. C'est là qu'on peut constater que tous les Chinois ne se ressemblent pas, ni dans la grandeur, ni dans la couleur de leur peau, ni dans les bagages qu'ils transportent. La gare de Shanghai, c'est un hub, une plateforme de rencontre et de croisement entre ceux qui voyagent en train (à grande vitesse ou en prenant leur temps), les voyageurs qui partent dans leur province en bus et ceux qui empruntent les lignes 1, 3 ou 4 du métro. Et les curieux, comme moi.

Le couloir de connexion entre les parties
Nord et Sud. Interdit de s'arreter annonce un des panneaux


Mais on peut quand meme faire des achats
de dernière minute...



... ou trouver un coin pour faire la sieste en attendant
son train

Un porteur attend des clients

La gare de Shanghai me fait rever. Oh, pas par sa beauté ou son exotisme. J'aime imaginer toutes ces vies qui commencent ou se terminent, tous les espoirs que représentent une arrivée à Shanghai, tous ces retours dans les villages les dos chargés de présents symbolisant réussite et fierté de pouvoir aider les parents moins chanceux ou audacieux qui ont du rester "au pays".





Je pourrais écrire qu'on l'a construite en 1987, rénovée en 2006, agrandie et rajeunie pour l'Expo de 2010. Mais ce n'est ni cette information ni son apparence ou son état qui la rendent si attachante et importante. Non, ce sont les gens que l'on y croise et qui me donnent envie d'y retourner un autre jour, à une autre heure. Pour rien. Pour y prendre un bol de Chine. Pour entendre battre le coeur de la ville.