Cette appartenance à la métropole explique pourquoi on retrouve des édifices aussi spectaculaires sur les boulevards principaux de Gràcia, le plus connu et achalandé étant celui justement appelé Paseig de Gràcia, qui mène du Bari Gotic (le vieux centre-ville) vers l'ancienne ville de Gràcia.
Sinon, l'ambiance qui règne à Gràcia rappelle beaucoup le genre de quartier que j'habite, à Montréal (la Petite Patrie - d'autres évoqueront le Plateau, par exemple), puisque comme c'était une petite ville indépendante avec son existence propre avant d'être annexée à la métropole, son développement et son histoire ne remontent pas seulement à quelques décennies, et n'ont pas été (trop) teintées de la mode "banlieue tranquille" qui marque tous les quartiers éloignés ou les banlieues des métropoles modernes.
Il y a donc une vie de quartier dynamique et agréable - et celle-ci s'articule en retrait des sites touristiques remplis d'étrangers que la capitale de la Catalogne comporte. Ces sites et lieux touristiques sont superbes et valent bien des visites, Barcelona étant une ville parmi les plus agréable à visiter au monde, mais Gràcia permet de voir ce qu'est la vie à Barcelona loin de son côté touristique.
Cette vie de quartier, animée par des commerces locaux de proximité, de nombreuses plazas, des avenues piétonnières et un grand marché public, s'articule une fois l'an autour d'une grande fiesta; la Festa Major de Gràcia.
On invite donc, pendant cette grande fête, les rues à se décorer selon divers thèmes. Beau hasard de voyage, je suis passé par Gràcia pendant cette fiesta et ai pu à la fois y découvrir plusieurs activités festives, être témoin de la vitalité du quartier (plusieurs rues étaient bondées), et capter quelques décorations originales, dont celle de la "rue sous l'eau", de "Perlopolis" (rue Perla) ou encore d'une rue spatiale, chacune étant représentée par les trois dernières photos ci-haut.
Mais j'avoue que mon coup de coeur a été pour "Le monde de Mafalda", qui me permettait de renouer avec la très brillante BD politique d'Argentine dont je regrettais encore de n'avoir jamais rapporté d'exemplaires en version originale. (J'en ai trouvé depuis à la merveilleuse librairie espagnole Las Americas, sur St-Laurent à Montréal).
Mis à part les dinosaures et lézards divers, c'est la vie de quartier de Gràcia qui m'a le plus séduit. Si un jour je vivais à Barcelona, c'est définitivement dans Gràcia que je voudrais m'installer.
Quelques jours plus tard, après la fin de la Festa Major, quelques balcons étaient toujours décorés - certains résidents y ayant mis des efforts considérables.
Détails de la façade (notez les vitraux des balcons-verrières) d'un des nombreux beaux immeubles de Gràcia.
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