A Saint-Maur la rentrée s’est bien passée partout, sauf dans une école… L’école maternelle du Parc Est a vu ses effectifs augmenter depuis l’an dernier. Au final il y a 154 enfants répartis dans 5 classes, soit une moyenne de 30,9 élèves par classe, bien au dessus du seuil acceptable et accepté par l’Académie de Créteil. De plus, l’école travaille à l’accueil de tous les enfants du secteur et il y a plusieurs enfants auxquels la Maison Départementale du Handicap a accordé des auxiliaires de vie scolaire dans les classes, ce qui demande une attention particulière pour qu’ils soient bien intégré et puissent suivre leur scolarité au mieux, ce qui est impossible dans des classes surchargés.
Cette situation qui mobilise aujourd’hui les parents et les enseignants était pourtant prévisible. L’Inspecteur de l’Education Nationale de la circonscription avait demandé une ouverture de classe dès juin qui n’a pas été accordée. Un comptage des élèves a eu lieu hier matin, où était présente Laurence Coulon, maire adjointe chargée de l’Enseignement et l’Inspecteur de l’Education Nationale. Et le comptage des élèves a montré qu’ils étaient bien présents et nombreux ce qui légitime une nouvelle fois cette ouverture dont la demande officielle d’ouverture est renouvelée par l’Inspecteur.
Nous sommes ici face à un paradoxe, l’Education Nationale demande une ouverture de classe que l’Education Nationale n’accorde pas. Pourtant le Président de la République, dans son discours mardi à Denin a lui-même insisté sur ces points.
« Pour cette rentrée, nous avons créé 6 700 postes d’enseignants, la moitié à peu près, un peu moins, dans le primaire et l’autre moitié – j’ai commencé à faire des calculs mentaux moi aussi – dans le secondaire.
La priorité au primaire qui a été d’ailleurs affirmée dans la loi de la refondation de l’école, nous la comprenons tous, ici, dans ce lieu. C’est au plus jeune âge que doivent être transmis les savoirs fondamentaux, c’est là aussi que nous pouvons détecter les difficultés et que nous pouvons permettre les accompagnements qui, ensuite, feront une scolarité réussie ou hélas, si cela n’a pas été fait, ratée et avec la frustration que nous pouvons trouver chez certains décrocheurs de ne pas avoir été assez tôt identifiés, détectés, suivis, accompagnés et remis dans le cursus scolaire.
Ces enseignants sont donc là. Et nous avons aussi fait en sorte qu’ils puissent être plus présents dans les écoles maternelles et que nous puissions avoir aussi de nouvelles classes qui s’ouvrent. Car, à cette rentrée, il va y avoir des nouvelles classes.
Nous avons également souhaité qu’il puisse y avoir plus de maîtres que de classes. Certains se diront, toujours les mêmes, les grincheux, les sceptiques, les insatisfaits, mais comment, pourquoi mettre plus d’enseignants dans une classe. Mais nous l’avons vu, ici, combien il était important que, lorsque justement, dès la maternelle, un certain nombre de difficultés ont pu être recensées, il puisse y avoir un enseignant de plus qui apporte son expérience et qui puisse donner à chaque élève conscience qu’il est traité à égalité, c’est-à-dire parfois différemment des autres. » (Discours du Président de la République François Hollande à Denain le 3 Septembre 2013)
Donc normalement nous devrions avoir cette ouverture de classe et les parents et enseignants sont mobilisés.
Dans l’intervention qu’il a fait hier auprès de la Directrice de l’Académie de Créteil, Sylvain Berrios, Député de Saint-Maur et Maire-adjoint de la ville a insisté sur les points importants à prendre également en compte qui justifient l’ouverture de cette classe. Arguments qu’il a renouvelé plusieurs fois aujourd’hui auprès de différents interlocuteurs de l’Education Nationale et de la Préfecture pour que chacun prenne bien conscience de la situation.
En plus des effectifs trop élevés et des enfants nécessitant une attention particulière pour un meilleur accueil, il faut savoir que
- les écoles du secteur (Tilleuls, Champignol, Miss Cavell) sont également pleines donc il sera difficile, voir impossible de scolariser près de chez eux certains enfants en cours d’année.
- Il y a sur le secteur 6 enfants nés en janvier 2011 qui n’ont pas pu être accueillis dans une école près de chez eux.
- La structure de l’école en double niveau sur 3 classes sur 5 demande des effectifs inférieurs à ceux actuellement présents.
Les parents sont donc légitimement mobilisés.
Ce matin, quand je les ai rencontrés sur place avec Laurence Coulon, la pétition qu’ils faisaient circuler avait déjà 145 signatures sur 154 parents… preuve de la mobilisation et de la détermination.
Il est important que la directrice Académique prenne la mesure du problème et fasse appliquer dans cette école la règle départementale qui est en place depuis des années. D’autant plus que les moyens ont été renforcés cette année normalement.
Une réponse positive est espérer avant lundi pour éviter que l’on doive lancer une mobilisation