Le 1er mai 1886, la pression syndicale permet à environ 200.000 travailleurs américains d'obtenir la journée de huit heures. Le souvenir de cette journée amène les Européens, quelques années plus tard à instituer la Fête du Travail.
Les manifestations du 1er mai 1936 prennent une tournure historique et marquent durablement l'imaginaire français. Elles contribuent en effet à l'élection de la première coalition de centre gauche, deux jours plus tard : le Front Populaire. Présidé par le socialiste Léon Blum, ce gouvernement ne tarde pas à adopter des mesures historiques pour les travailleurs, la semaine de 40h, les deux premières semaines de congés payés ou la reconnaissance du droit syndical.
2 mai 1968 - Fermeture de la faculté de Nanterre : Au cours d’une journée marquée par des rumeurs d’intervention de l’organisation d’extrême droite Occident contre les gauchistes du Mouvement du 22 mars, la confusion règne dans la faculté de Nanterre. A la fin de l’après-midi, le recteur décide de sa fermeture. Le désordre qui suit donne le point de départ aux événements de Mai 68. Le 3 mai : Premières barricades de Mai 68
26 Avril 2008 : "60% des Français désapprouvent la politique économique du gouvernement (37% "plutôt mauvaise" et 23% "très mauvaise") 33% des sondés la jugent "bonne" (30%) ou "très bonne" (3%). 7% des personnes interrogées ne se sont pas prononcées. Le taux de réponses négatives est monté en flèche depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, passant de 30% en mai 2007 à 63% en mars 2008.
1 er Mai 2008 : Les syndicats vont riposter dans la rue contre les mesures sur les retraites annoncées par le gouvernement, lors des défilés du 1er mai jeudi, puis le 22 mai lors "d'une journée d'action et de manifestation" qu'ils ont annoncée mardi. Au total, ce sont quelque 150 défilés et rassemblements qui sont prévus jeudi, selon un relevé effectué par la CGT. Outre Paris, des manifestations sont ainsi annoncées à Strasbourg, Bordeaux, Pau, Bayonne, Brest, Rennes, Chartres, Orléans, Reims, Montpellier, Toulouse, Le Havre, La Rochelle ou encore Grenoble.
Notre Président aura t-il eu raison de penser qu'il pouvait "liquider l'héritage de Mai 68" ? ou bien comme l'écrit Gérard FILOCHE : "Mai 68 l'histoire sans fin - Liquider mai 68? Même pas en rêve " va se reproduire sans pour cela avoir les mêmes raisons ni le même contexte.
Si en 1968, comme le disait COLUCHE "il y avait plein de boulot mais c'était pas payé", en 2008,
Le salaire français moyen de 1200 € permet tout simplement d'exister.
Le RSA (nouvelle béquille du RMI) sera calculé au rabais et payé avec l'argent de la prime pour l'emploi
Le plan banlieue (anti glandouille ?) est passé aux oubliettes
Le revenu d'accès aux logements sociaux a été relevé. Touchant une fois de plus les plus modestes
Les diverses franchises médicales frappent directement les malades
La réforme hospitalière va priver nombre de collectivités locales d'établissements nécessaires à leurs population
Le non remplacement de fonctionnaires (surtout dans l'enseignement) va rendre difficile voire inefficace leur mission
Le re calcul à la baisse des allocations familiales
L'allongement de la durée de cotisation injustifié (le fond de garantie des retraites s'il avait été abondé devrait contenir 400 et non 40 milliards)
La révision à la baisse du code du travail (CDD pour les ingénieurs, séparabilité, flexibilité unilatérale, ...)
Posent une fois de plus la question de la redistribution des richesses et de l'égalité de chaque français dans la société même mondialisée (au profit de qui ?)
Alors histoire sans fin ? Oui mais pour qui ?
Libellés : 1968, 68, france, société