Réunie en congrès à Amsterdam, la Société européenne de cardiologie vient de dévoiler une étude qui tend à prouver que les cyclistes français du Tour de France vivent en moyenne six ans de plus que le commun des mortels.
Selon cette étude qui porte sur les 786 cyclistes professionnels du Tour depuis 1947, "la mortalité (toutes causes) de ces sportifs de haut niveau est de 41% plus faible que celle des autres hommes vivant en France".
C'est ce qu'à déclaré l'un de ses auteurs, le Professeur Jean-François Toussaint de l'IRMES (Institut de recherche médicale sur le sport) qui a réalisé cette étude en collaboration avec deux chercheurs de l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale). "On s'est également penchés sur le dopage au cours du temps et là aussi, il n'y a aucune différence de mortalité", poursuit le professeur, tout en apportant un bémol à l'étude : "Pour la période la plus récente, au début des années 90, celle de l'entrée massive de l'EPO et de l'hormone de croissance qui a débouché sur l'affaire Festina et les aveux de Lance Armstrong, il n'y a pas assez de recul sur le long terme. Pour l'instant, il n'y a pas d'immpact mesurable sur la dernière génération d'athlètes. D'où la nécessité de poursuivre l'étude."