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Il paraîtrait...

Publié le 06 septembre 2013 par Ericguillotte
vendredi 6 septembre 2013

- que François Hollande a subi l’effet Streisand. Pour rappel, c’est une forme d’effet boomerang sur internet, une information, une photo, une vidéo, subissant une augmentation considérable de sa diffusion par le simple fait d’avoir été l’objet d’un retrait ou d’une censure. L’AFP a mis en ligne une photo du président avec une tête de benêt, je cite Libération pour ne pas donner mon avis personnel qui est toutefois le même sur ce cliché précis, et l’a ensuite retirée. Boum. Effet bœuf, effet tsunami, effet dominos, appelez-le comme vous voulez, la photo a fait le tour de la planète. Plaignons François ensemble. Sincèrement, s’il-vous-plait. On a tous, ne mentez pas, je le sais, on a tous vu au moins une fois, ou au moins mille fois, une photo de nous qu’on a jugée exécrable, voire pire. Notre seule chance est de ne pas avoir été président à ce moment-là, et qu’elle n’ait pas circulée partout. Ou, est-ce mieux d’être président au risque d’être flashé avec une sale tête ? On pose des faits, des effets, des questions, et nos coudes sur le bureau, et on attend, on tend les yeux pour une réponse.
- que Abercrombie, marque de vêtements je le rappelle, est sous le coup d'une enquête pour ses pratiques de recrutement discriminatoires. La marque, réputée pour ses vendeurs-mannequins avec pecs et abdos intégrés, n’aurait pas le droit d’embaucher sur ces critères. De surcroit, elle imposerait jusqu'à la couleur des cheveux à ses employés, mèches interdites, et ça ce n’est pas gentil. Net, propre, naturel, classique, c’est ainsi que le vendeur A&F est conçu, attendu, espéré, désiré. Et là, forcément, on doit reparler du point Godwin ; plus une discussion s'étend, plus il est probable d'y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler. Abercrombie n’extermine personne, en tout cas pas à ma connaissance. Mais, si un petit gros aux mèches blondes, ou même rouges, a envie de bosser dans le magasin des Champs, ça va être compliqué. Et c’est mal. En même temps, les entretiens d’embauche ne sont-ils pas tous des sélections impitoyables et discriminantes ? On pose des faits, des effets, des questions, et nos coudes sur le bureau, et on attend, on tend les yeux pour une réponse.
- qu’il y a urgence car les risques sanitaires sont réels. Où donc, l’urgence ? En Syrie, ça se pourrait bien. Et en Irak sûrement aussi. Mais la Syrie, on n’en parle plus pendant 10 secondes, elle fait trop l’actualité. Et l’Irak, c’est has been, on n’en parle pas non plus. L’urgence est à Fukushima car l’eau est contaminée et que les autorités ne s’en sortent pas ! Le retour de l’histoire qui ne s’est jamais terminée. Oui, comme l’Irak, me direz-vous, où ça explose tellement régulièrement. Et comme la Syrie où c’est malheureusement très loin d’être fini. Et ailleurs aussi, sûrement, forcément, il y a tant à dire ! On ne parle donc pas de tout, ou on essaie de ne pas le faire en même temps, ou on le fait dans le désordre, ou dans un ordre aléatoire, forme d’effet…comme on peut. Ou autrement ? Mais comment autrement ? On pose des faits, des effets, des questions, et nos coudes sur le bureau, et on attend, on tend les yeux pour une réponse.


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