Presse : L'Interview de Stéphane Bern dans France Soir
Stéphane Bern : “Je suis le M. Histoire de France Télévisions”
Le Lauréat de l’histoire (France 3)
Propos receuillis par Ingrid Bernard, le mercredi 30 avril 2008 à 04:00
Stéphane Bern présente un nouveau jeu sur l’histoire de France. Il répond sans langue de bois à toutes nos questions.
FRANCE-SOIR. Vous présentez, ce soir, Les Lauréats de l’histoire. Quel en est le principe ?
STÉPHANE BERN. C’est un divertissement culturel où l’on pose des questions à des candidats en rapport avec un lieu célèbre. Ce soir, ce sera les Invalides. Ce lieu est un vrai livre d’histoire à lui tout seul.
L’érudition peut faire peur à certains. Comment allez-vous vous y prendre pour attirer le plus de gens possibles devant le programme ?
Avec Jamy (de C’est pas sorcier, NDLR), on va raconter le plus d’anecdotes possibles pour que ce soit ludique et accessible à tout le monde. Il s’agit de rendre l’histoire aussi vivante que charnelle.
TF1 programme Les Experts, France 2 Le Tuteur et M6 la Nouvelle Star. Pas peur de la concurrence ?
France 3 a osé une contre-programmation audacieuse. Mais après tout, n’est-ce pas mission du service public ? On ne peut pas lui reprocher toute la journée de ne pas faire son travail et le critiquer quand il ose mettre de la culture à heure de grande écoute ! J’assume totalement d’être le « M. Histoire » de France Télévisions. La bonne nouvelle c’est que si l’on continue d’aller vers la suppression de la pub, ça obligera le service public à ne faire que de la qualité. Le plus insupportable, ça serait que l’on me demande de présenter une émission d’histoire et qu’à côté on me fixe des objectifs d’audience.
Les candidats sont âgés de 17 à 70 ans. Les jeunes sont donc aussi cultivés que les anciens…
Oui. J’ai été bluffé par leur savoir. Il faut arrêter de dire que les jeunes sont incultes ! Si les étudiants ne s’intéressent pas à l’histoire, il faut en revoir l’enseignement. C’est assez incroyable de voir que l’on est le seul pays à hésiter avant de parler d’histoire à la télévision ! La victoire, ce sera le jour où l’on déprogrammera un match de foot pour diffuser de l’histoire et non l’inverse.
Il se dit que vous auriez été approché par France 3 pour un nouveau format le dimanche…
Je suis pressenti pour beaucoup de choses. C’est vrai que France 3 réfléchit à un nouveau projet. Mais pour le moment, ça ne va pas plus loin que la discussion…
Vous pourriez aussi remplacer Ruquier en quotidienne ?
Là encore, plusieurs projets sont proposés. J’en fais partie, mais ils ne sont qu’à l’étude.
Vous continuez aussi d’écrire…
Je suis en train d’écrire le Dictionnaire d’amour de la monarchie et un roman sur l’oubli pour Flammarion. L’ermitage, c’est quelque chose qui me hante. Je m’imagine finir ma vie sur une île déserte en Grèce, loin de la notoriété.
Edition France Soir du mercredi 30 avril 2008 n°19785 page 28