Alors que dans son allocution du 31 Août 2013, le président Obama déclarait qu’il n’avait besoin de personne pour déclarer cette guerre, le voilà en attente du vote du Congrès pour savoir si oui ou non, l’Amérique va ouvrir la voie d’une conflit loin des frontières des Etats-Unis, conflit, qui, dans le fond, l’embarrasse à présent au regard des derniers sondages, puisque les citoyens américains sont contre, ce qui risque de faire chuter sa côte de popularité, ce qui est très mauvais pour un président et son administration. La sécurité nationale des USA n’étant absolument pas en danger comme prétendue le 31 Août dernier et la rébellion syrienne étant inévitablement liée à Al Qaïda, l’ennemi juré des USA.
Aujourd’hui le président Obama va devoir faire face à une réalité qu’il a combattue avec force et avec laquelle il semble jouer, mais les citoyens américains ne sont pas tout des idiots et ils en ont assez de voir leur démocratie souillée par le mensonge des hommes d’état, déjà l’Irak était une farce qui a couté nombre de vies de jeunes soldats US à des milliers de kilomètres de chez eux et pour un mensonge d’état, cette fois-ci, les citoyens ne sont pas disposés à se laisser faire et campent sur leurs positions, il n’est pour eux, pas nécessaire de déclarer cette guerre à la Syrie. Le président Obama a beau insister sur la crédibilité des USA qui est « en jeu », mais c’est plutôt sa crédibilité personnelle, car il y a deux ans, il n’a attendu personne pour envoyer des soldats en Lybie.
Peut-être les citoyens américains réalisent-ils enfin que la guerre n’est peut-être pas si bonne pour eux, mais plutôt avantageuse pour ceux qui ont acheté la Maison Blanche en finançant la campagne présidentielle de M. Obama. Ces gens-là semblent oublier une donnée fondamentale, l’existence et la présence sur le sol américain de citoyens qui en ont assez de se faire rouler dans la farine.
Or, pour le moment, M. Obama ne veut pas perdre la face et s’arrange pour que le Congrès aille dans le sens contraire de ses intentions premières, ainsi, il prouve au reste du monde qu’il voulait aller en Syrie pour les Droits de l’homme, mais le Congrès ne veut pas, ne voudra pas, le président Obama sauve la face, d’autant que ses alliés anglais ne se rendront pas sur place pour intervenir en soutient, un allié de moins et de poids, c’est une perte stratégique d’importance, quand aux français, si Obama le décide, ils suivront, pourquoi, on se le demande ? Puisque en fait le président Obama n’a jamais eu l’intention d’aller en Syrie, c’est beaucoup trop dangereux, mais ça, le gouvernement français ne l’a pas vu venir.
Nous vivons une époque formidiable…