On reprochait à Nicolas Sarkozy son côté " bling-bling ", et en quels termes la presse et nos humoristes le croquaient tous les matins. A la lire aujourd'hui, on se dit cependant que jamais dans l'histoire de la cinquième république, un Président n'a été autant moqué. On le surnommait " Monsieur petites blagues " rue de Solférino, c'est " Monsieur grosses bourdes " depuis qu'il est à l'Elysée ! On ne le changera pas, c'est dans sa nature ! Et cette photo censurée par l'A.F.P résume bien cette étrange personnalité. D'un côté, un irrépressible désir de prendre la vie comme une grande comédie, de l'autre, son impérieux besoin d'affirmer son autorité. Une contradiction dévastatrice quand on occupe les plus hautes responsabilités d'un Etat. D'autant que son allure et sa physionomie, qu'il ne peut hélas modifier, en accentuent, à son corps défendant, le caractère hautement comique. La normalité à ce degré d'incandescence devient quasi pathologique ; et dangereuse, surtout si on y ajoute la part d'hypocrisie naturelle à l'exercice d'un quelconque pouvoir. En prenant connaissance, aujourd'hui, de l'interview de son ex dans le Point, je me disais qu'il devrait la reprendre auprès de lui, notre Ségolène nationale. Ne dit elle pas en effet qu'elle est " un personnage sécurisant " , tout en envoyant , aussitôt dit , quelques missiles dans le propre camp de " ses amis " . Ce couple là aurait de la gueule, non ?