Saint Row IV débute avec un tutoriel assez bien fichu pour prendre en main les commandes du jeu au terme du quel le personnage principal, vous donc, devient tout simplement président des États-Unis d'Amérique. Tout de suite on comprend que le jeu ne se prend pas du tout au sérieux, entre dialogues hilarants et mise en scène ridiculement intelligente. Désormais à la tête du pays le plus puissant du monde vous menez une vie paisible, loin des guerres de gang qui ont fait rage dans votre passé (dans les autres jeux donc). Malheureusement, la fête est de courte durée puisque les aliens débarquent en masse, attaquent la Maison Blanche et vous capturent ! Vous vous retrouvez alors enfermés dans une simulation de la Terre (oui, comme dans Matrix) et devez trouver un moyen de vous échapper pour sauvez les membres de votre gang, les Saints, voire la planète toute entière.
Un pitch assez simple mais terriblement efficace. L'idée de la simulation permet de styles de gameplay vraiment créatifs et surtout variés, ce qui évite de s'ennuyer - même si les répétition des mission est forcément inévitable. On se retrouve cependant pas mal occupé, peut être même trop au départ avec plusieurs dizaines de missions visibles sur la carte et on ne sait pas vraiment comment s'y prendre ou où commencer. Des quêtes sont cependant là pour nous aiguiller et faciliter l'immersion dans le jeu. J'ai apprécié qu'il n'y ait pas que des séquences de tir. Il faut parfois résoudre des puzzle, faire des courses, voler des véhicules ou même sauter sur des séries de plateformes. Bien évidemment, on retrouve les fusillades habituelles de ce genre de jeux. Ce qui m'a beaucoup amusé est la diversité des armes. Le fait que la franchise ait prit ce tournant science-fiction voit l'ajout d'armes aliens diverses et variées. Un fusil qui génère des trous noirs ou un qui fait gonfler les gens comme des ballons. Le plus amusant restant le fusil Dubstep qui fait danser les cibles jusqu'à la mort. L'arsenal est vraiment créatif et on s'amuse à changer d'arme selon les situations, simplement pour varier les plaisirs plus que pour être plus efficaces. En fin de jeu, l'accumulation des améliorations rend cependant un peu moins intéressant la gestion des armes à cause des munitions illimitées et des dégâts additionnels qui rendent les combats plus que déséquilibrés pour les pauvres aliens. Le problème se retrouve également du côté des super-pouvoirs, mais décuplé et assez tôt dans le jeu. Personnellement, cela ne m'a pas spécialement déçu puisque c'est justement l'idée d'avoir un personnage ayant des pouvoirs de super-héros qui m'avait attiré vers le jeu. Je sais cependant que parmi adeptes des volumes précédents, cette surpuissante n'a pas forcément plu puisqu'elle rendait obsolète une grande partie des éléments du jeu comme la gestion du gang ou simplement le fait de se déplacer en voiture. Ici on cours à une vitesse supersonique, on saute d'immeuble en immeuble et on peut geler ou enflammer les ennemis à loisir. J'ai cependant trouvé qu'en fin de partie l'arsenal de pouvoirs était bien trop important, si bien que je n'ai jamais utilisé certains pouvoirs, ne voyant pas l'utilité de les maîtriser puisque j'étais déjà imbattable.
En dehors du thème et des super-pouvoirs, ce qui m'a principalement plu est le fait de pouvoir personnaliser son personnage à loisir. C'est toujours un élément d'un jeu très important et je dois avouer que c'est une des rares fois où je suis convaincu par un peu à ce niveau là. Car tout en mettant à disposition un système de personnalisation, le jeu parvient à garder son identité en posant certains limites aux personnages. Ainsi, il est impossible de se retrouver avec un personnage nain, un enfant ou simplement un mec complètement difforme. J'ai quand même trouvé la personnalisation assez poussée, permettant de modifier pas mal de caractéristiques physique et la possibilité de peaufiner des détails sur le visage assez finement. L'autre élément majeur étant les vêtements. J'ai pour ma part joué la carte du super-héros jusqu'au bout, d'abord avec les vêtements de ville détournés jusqu'au costume intégral, slip intégré. Sur la fin j'ai opté pour l'armure intégrale entre Iron Man et Gantz qui a rendu mon personnage sacrément stylé. La variété des costumes est impressionnante et ils sont tous relativement personnalisable, créant une infinité de possibilités les plus loufoques les unes que les autres. J'ai trouvé sympa qu'ils n'hésitent pas à proposer des choses légèrement décalées, ce qui renforce l'humour du titre.
En résumé, j'ai vraiment passé un super moment à jouer à Saint Row IV. J'ai joué un peu plus de vingt heures et ait terminé la totalité des missions, et même si il me reste certains défis, j'estime avoir terminé le jeu. J'ai particulièrement aimé les différents aspects de personnalisation et l'évolution de l'arsenal, que ce soit les armes ou les pouvoirs. L'histoire est amusante, simple mais bourrée de bons moments et nous amène à vivre des missions toutes assez différentes qui réussissent à éviter la monotonie. Les graphismes sont plus qu'honorables mais ce n'est pas vraiment l'objectif du jeu. Je regrette cependant les quelques bugs qui m'ont obligé à recommencer certains missions à cause d'un ennemi bloqué dans un mur ou une compétence qui ne fonctionne pas. Mais Saint Row IV reste une sacré bonne expérience qui me donnerait presque envie de jouer aux précédents pour voir si l'absence de science-fiction n’enlèverait rien à mon plaisir de jouer. A suivre ?