Il interprète un certain Erié Smith, vieux pensionnaire d’un hôtel déclassé de Manhattan, joueur et hâbleur impénitent. Toute sa vie, Erié l’a bâtie sur les paris, les courses, l’argent. Riche un jour, pauvre le lendemain, sa faconde lui permettait de se tirer de toutes les situations et chaque nuit, il racontait ses aventures à Hughie, le gardien de nuit. Tous deux étaient gagnants : le premier était fasciné par le vie de luxe que lui inventait Erié et l’autre vivait ses rêves par le truchement de cet auditeur exceptionnel. Or Hughie vient de mourir. Après cinq jours de beuverie, Erié réapparaît à l’hôtel et tombe sur le nouveau gardien, interprété par un Claude Aufaure à la mesure de Terzieff.
Le nouveau gardien va-t-il remplacer le défunt Hughie ? L’un vivant par procuration les affabulations de l’autre, l’autre finissant par se voir lui-même tel que le voit son interlocuteur, chacun est le miroir des illusions de l’autre.
Excellente pièce, vive, drôle et tendre, tragique évidemment. Une fois encore, courez.