Critiques Séries : The Haves and the Have Nots. Saison 1. Partie 1. BILAN

Publié le 04 septembre 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

The Haves and the Have Nots // Saison 1. Episodes 1 à 16 (Partie 1).
BILAN


Au début de l'été je découvrais le pilote de The Haves and the Have Nots, une série de Tyler Perry adaptée d'une pièce de théâtre qu'il avait également écrit. Je dois avouer que ce premier épisode n'était pas particulièrement bon mais je ne sais pas pourquoi, j'ai eu envie d'aller plus loin afin de savoir ce que cette série cache réellement. Elle va mettre quelques temps à démarrer et ce à mon grand regret. J'ai cru que j'allais abandonner et puis au bout d'une légère poignée d'épisodes les intrigues deviennent alors addictives et la série me donne envie de revenir chaque semaine avec impatience. C'est encore le cas aujourd'hui, j'attendais les 20 prochains épisodes de la saison 1 qui seront diffusés début 2014 comme le messie. Ce qui a réellement sauvé The Haves and the Have Nots dans un premier temps c'est un personnage, celui de Candace Young. Dans le premier épisode elle jouait l'escort de luxe pour Jim Cryer un juge fédéral tout cela pour payer ses études. Sauf qu'elle va se rendre compte qu'elle peut utiliser ses dons afin de gagner encore plus d'argent.
Cette fille, perfide et avide va parvenir à tenir en haleine les téléspectateurs alors qu'elle orchestre ses divers plans. Tika Sumpter incarnera donc à mes yeux la vraie surprise de l'été, un personnage particulièrement jouissif. J'avais peur que Candace ne reste pas à la hauteur des attentes au fil des épisodes dans le sens où son intrigue devait prendre fin un jour ou l'autre sauf qu'ils ont su injecter de la nouveauté au fil des épisodes, notamment quand elle va développer une histoire d'amitié avec Amanda, la fille de Jim. Je me demande où tout cela va nous mener mais j'ai vraiment hâte de le découvrir. John Schneider, habitué aux rôles du genre exagère toujours autant mais aussi bien. Ses face à face avec Candace sont réussis jusqu'au moment où j'ai eu peur que The Haves and the Have Nots sacrifie Candace afin de développer une toute autre histoire. Fort heureusement qu'ils n'ont pas fait le mauvais choix. La série a su au fil des épisodes nous montrer ce qu'elle avait dans le ventre et cette intrigue assez classique et pourtant déjà vu a finie par me rendre accro.
Et je ne m'attendais pas du tout à autant apprécier The Haves and the Have Nots. J'ai moqué la série dans son pilote comme quelque chose d'assez vide et pas très bien fichu. Il faut dire que les décors sont toujours aussi vieillots, que la série est filmée avec des caméras de hard-discount et le casting sur-joue assez souvent ses scènes. Sauf que tout cela va peu à peu soit faire partie du décor sans que le téléspectateur ne fasse plus attention soit s'affiner. Le jeu des acteurs va prendre au fil des épisodes un peu plus d'envergure. Notamment celui de Renee Lawless qui incarne Katheryn Cryer que j'avais énormément moqué durant le pilote de la série. Cela ne veut pas pour autant dire que The Haves and the Have Nots ne trouve pas le moyen de nous offrir aussi des prestations douteuses comme celle de Angela Robinson qui incarne Veronica Harrington. Si certaines scènes sont à son avantage, d'autres ne le sont pas du tout et ainsi la série pourrait perdre au crédibilité. Sauf qu'une fois que l'on s'attache à l'intrigue, le reste n'est plus du tout important.
L'autre grande intrigue de cette première partie de saison 1 est celle de Wyatt et de Jeffrey. Jeffrey est un jeune homosexuel qui n'est pas accepté par sa mère (qui veut qu'il reste hétéro, que c'est une passade) sauf qu'il va aussi tomber amoureux de Wyatt, le fils de Jim tombé dans la drogue dont il doit s'occuper. J'ai adoré cette relation qui va finir en moments pervers et terrifiants. Je dois avouer que je n'aimerais pas être à la place de Wyatt alors que Jeffrey prend souvent le temps de le carresser dans son sommeil. Certaines scènes sont jouissives à souhait et notamment celle de la révélation dans le 1.15. Wyatt est le beau gosse de la série pour parler grossièrement. Je pense qu'il est là pour attirer les femmes (tout comme la chaîne de Oprah, OWN, qui diffuse The Haves and the Have Nots, est elle aussi destinée aux femmes et à moi apparemment), mais ses intrigues sont tout aussi bonne et ce que le dernier épisode lance pour la suite de la série me donne déjà envie de voir les prochains épisodes. The Haves and the Have Nots c'est du soap opera pur et dur, très afro-américain également dans sa manière d'être construit.
Mais c'est pour une fois un atout. La série gagne alors en sympathie car tout est assez décomplexé et l'on passe un bon moment. Comme je le disais, le personnage de Jeffrey est donc gay mais sa mère ne l'accepte pas. Petit à petit cette intrigue va prendre une tournure assez innatendu mais particulièrement intéressante elle aussi. Notamment dans le dernier épisode lors de la dernière scène de celui-ci. Une scène d'une dizaine de minutes qui m'a réellement accroché à ce que The Haves and the Have Nots nous raconte. Ce n'est pas quelque chose à quoi je m'attendais mais la surprise est là et elle fonctionne encore une fois. D'autres intrigues secondaires vont venir se greffer à la saison comme par exemple Benny, le frère de Candace et fils de Hanna et... (surprise). Ce dernier va se retrouver en prison. La bataille judiciaire n'était pas assez bien orchestrée mais cela permet de donner malgré tout à l'épisode quelque chose d'assez efficace et intéressant. On a aussi Amanda qui veut s'émanciper de sa famille de cinglée en vivant avec Candace. Encore une histoire qui manque un peu de sel, notamment à ca   use du fait que le personnage d'Amanda est assez lisse et fade. Mais la seconde partie de la saison risque de lui donner plus de place.
Je pense également à David et Veronica dont la relation n'est plus vraiment au beau fixe. Et ce n'est pas la faute de leur fils Jeffrey cette fois. Veronica est une avocate capable de tout et surtout d'être réellement méchante. J'aime bien ce genre de personnages car c'est ce dont The Haves and the Have Nots avait besoin et c'est aussi ce que la série nous sert sur un plateau d'argent. Que demander de plus finalement. Au-delà de cette intrigue en demi-teinte, j'ai largement préféré Katheryn qui va se révéler petit à petit et montrer qu'elle est capable de tenir tête à sa famille de cinglée et aux gens qui l'entoure. Surtout quand elle découvre que son monde est en train de tomber tel un château de cartes. The Haves and the Have Nots se sert donc assez bien de tous ses personnages qui ont tous plus ou moins droit à des bonnes intrigues. Le tout manque parfois de passion et certains épisodes sont plus médiocres mais une salve d'épisodes de la saison étaient particulièrement jouissifs et d'autres assez efficaces en leur genre. J'ai trouvé dommage que le rythme prenne un coup de mou au milieu de la saison mais globalement ce n'est pas alarmant.
Note : 6/10. En bref, un soap jouissif qui prend forme au fil des épisodes et rend addictif.