Dur métier que celui de journaliste… Une semaine après une belle semaine à Herning, au Danemark, pour les Championnats d’Europe de dressage, para-dressage et saut d’obstacles, me voilà reparti en Scandinavie, plus au nord cette fois. A la demande du magazine belge « Mon Sport » avec lequel je collabore régulièrement, direction la Suède, pour la 8e édition de l’Ötillö Race, une épreuve réputée pour être l’une des courses d’un jour les plus dures au monde. Et on comprend vite pourquoi…
Au programme 64km de trail et 9,6km de natation. L’idée est simple, on part de Sandham et on rejoint Utö, plein sud, en courant sur les îles et en nageant pour passer de l’une à l’autre. Au total, c’est plus d’une vingtaine d’îles, plus rocheuses et escarpées les une que les autres qu’il faut traverser avec donc autant de mises à l’eau dans une mer pas vraiment chaude (cette année, elle était à 15° mais il est arrivé qu’elle ne dépasse pas les 10) et le tout avec d’importants courants. La plus longue section natation est de 1650m (la plus courte de 100m) et le plus long secteur à pied est quand même long de 20 bornes. Vu le nombre de transitions, bien évidemment, on ne se change pas à chaque fois… On court donc avec la combi de natation (je vous rappelle que la longue section fait presque un semi-marathon) et on nage avec les baskets… Bon, l’avantage est qu’on a quand même le droit à plein d’accessoires pour faciliter la flottaison. Certains prennent des palmes, des pull-buoys, des plaquettes etc. Presque tout est permis… mais ne pas oublier que tout ce qu’on emmène, il faut ensuite courir 64km avec, dans les rochers et des forêts parfois très denses…
Vous vous en doutez, j’ai adoré. L’histoire de cette course vaut déjà le détour et rappellera quelque chose à tous les spécialistes d’Ironman. Comme à Hawaii, l’Ötillö est née dans un bar, un soir bien arrosé. Quatre potes se lancent un défi du genre « les premiers arrivés se font payer le restau par les deux autres ». Cela aurait pu rester un pari à la noix, oublié dès les effets de l’alcool évacués. Il n’en fut rien et un mois plus tard, les quatre cinglés s’élancèrent et mirent 29 heures pour effectuer le périple, juste à la boussole et en s’aidant des cartes locales. Lundi, les premiers ont mis 9h35’. Les derniers (99 équipes à l’arrivée sur 114 au départ) un peu plus de 14 heures (temps limité et barrières horaires pour que tout le monde soit sorti de la dernière partie natation avant la nuit).
Au-delà du côté sportif, les paysages sont juste à tomber. Des milliers d’îles dans cet archipel de Stockholm, 3 heures de bateau pour rejoindre le départ sous un grand soleil en passant dans des décors de paradis… (l’hiver, tout est gelé, on y fait même des courses de patin à glace, et avec la neige, ce doit aussi être magique). Ajoutez à cela, des gens super sympas, une organisation au top (merci Josefine pour l’accueil), bref, quatre jours vraiment géniaux qui donnent vraiment envie de revenir faire un tour l’an prochain… et qui sait, peut-être comme compétiteur… (mais pour ça va falloir s’entraîner un peu (voir ci-dessous)… et prier pour que mon épaule gauche arrête de me faire autant souffrir (si la prière ne suffit pas, il est aussi possible que j’aille voir un toubib assez rapidement parce que là, y a comme un truc qui ne colle pas…). Plein de renseignements sur la course sur otillo.se et bientôt dans le magazine belge « Mon Sport » (aussi vendu en France).
En attendant, la dure vie de journaliste va reprendre… avec dans trois semaines petit périple à Barcelone pour la finale de la Coupe des Nations de saut d’obstacles (oui je sais c'est dur). Puis viendra en octobre le tant attendu Roc d’Azur VTT… Que j’ai hâte d’être à Fréjus pour retrouver cet esprit sport outdoor et nature !………………….
Forcément, étant en Suède, je n’ai pas pu aller faire le pèlerinage à Chamonix pour l’UTMB. Pas facile de se « contenter » de suivre l’événement à travers la webcam et le suivi des coureurs. Regarder le départ est tout de même toujours aussi émouvant. Emotion de voir partir tous ces coureurs pour un périple dont ils ont rêvé depuis des mois voire même des années. Je ne vais pas vous refaire une tirade sur l’UTMB mais me limiter cette fois à féliciter quelques amis finishers. Bravo à Andreï Ianos, qui bosse parfois à Equidia, 343e en 20h30 sur la CCC et à mon ancien collègue de L’Equipe Damien Degorre, spécialiste de foot mais aussi finisher de la CCC en 21h40. J’ai suivi leur périple par procuration à travers le suivi aux points intermédiaires en les imaginant au fil des kilomètres. Respect messieurs. Bravo aussi à Benoit Blanchard, membre du club du CO Tours où je suis passé (brièvement) il y a quelques années, 580e de l’UTMB en 23h28. Pensée pour Michel Bisson (GO, Meudon Triathlon) contraint à l'abandon sur la CCC.
Et dans les bravos, je reviens sur l’EmbrunMan du 15 août dernier avec du côté de mes amis du Meudon Triathlon, les 16h30 de Walter Batel, les 13h42 de Willy Vanaudenhove, les 14h27 de Vincent Noël, les 15h02 de Stéphane Debuchy, les 16h13 de Pascal Lutz, les 14h01 de Lolo, et les 12h58' de Benoit Sortais, ancien meudonnais. (il y en a d'autres mais je n'ai pas retrouvé dans le classement)
Et pour finir dans les efforts longue durée, plein de pensées pour mon amie Cécile Bertin qui part dimanche à la conquête du Tor des Géants, ultra disputé dans le Val d'Aoste, en Italie, avec une petite balade de 330km non stop et 24000m de dénivelé devant elle... ……………………
Un peu de dada évidemment avec la belle médaille de bronze de l’équipe de France de concours complet décrochée au championnat d’Europe qui se disputait à Malmö, en Suède. Après la déroute des Jeux olympiques, les Bleus sont de retour au premier plan grâce à une belle homogénéité. Bon, les Allemands sont sur une autre planète actuellement avec leur chef de file Michael Jung qui, à 31 ans, est déjà champion olympique, champion du monde et double champion d’Europe, à chaque fois tant en individuel que par équipes. Mais derrière les vestes bleues se sont repositionnées dans le paquet de tête. Et ça, j’aime bien ! …………………….
Semaine 35
Mardi
Natation : 3000 m (séries de 500 - beaucoup avec pull)
Mercredi
Course à pied : 1h footing (mauvaises sensations)
Jeudi
Natation : 3000 (500 - 500 pull - 200 un bras/50 - 200 rattrapé - 200 pieds joints - 200 rma - 200 poings fermés - 400 pull resp. 3 temps - 400 respi. 3 tps - 200 souple)
Vendredi
Course à pied : 1h footing (mauvaises sensations)
Dimanche
Course à pied : 1h30 footing dans les rues de Stockholm parce que c'est souvent le meilleur moyen de découvrir une ville quand on a peu de temps.
J'en entends déjà dire, "il se plaint d'avoir mal à l'épaule mais va quand même nager". Bah oui mais figurez-vous que le mouvement de natation ne me fait pas mal... Moins en tout cas que certains moments au repos... Va comprendre Charles...
Prochain objectif : Mud Day, le 22 septembre