Au moment où députés et sénateurs débattent de la pertinence d’une intervention en Syrie, François Hollande et son homologue allemand, Joachim Gauck, écrivent une nouvelle page historique dans le village martyr d’Oradour-sur-Glane.
De grands moments d’émotion ont ponctué cette visite.
Aux côtés des deux chefs d’État, se trouvait l’un des trois seuls survivants du massacre encore en vie, Robert Hébras, 88 ans, qui y a perdu sa mère et sa fille. Ému par son récit, François Hollande lui a pris la main, tandis que Joachim Gauck lui a entouré les épaules avec son bras. Puis, le survivant entre les deux chefs d’État, les trois hommes se sont tenus main dans la main et épaule contre épaule quelques instants à l’intérieur de l’édifice.
Quelques minutes plus tard, les deux hommes se sont ensuite dirigés vers le cimetière pour y signer les livres d’or. François Hollande y a témoigné «respect, hommage, mémoire» à la commune d’Oradour, tandis que M. Gauck y a fait part de son «humilité et de sa profonde reconnaissance pour l’invitation», ainsi que de son «horreur, émotion et dégoût» devant «ce qui s’est passé sous commandement allemand». Il y a également évoqué «la nouvelle Allemagne, pacifique et solidaire», assurant que «les choses resteront ainsi». Une chaleureuse accolade s’en est suivie entre les deux chefs d’État.
«Vous êtes la dignité de l’Allemagne d’aujourd’hui, capable de regarder en face la barbarie nazie d’hier», a lancé François Hollande à son invité alors qu’ils se trouvaient dans le Centre de Mémoire du village. De son côté, le président allemand a salué le « geste de réconciliation » de la France qui l’a invité à Oradour-sur-Glane, village français symbole des atrocités nazies, face auxquelles il a évoqué son « horreur ».
Tags: Gauck, Hébras, Hollande, Oradour-sur-Glane