Plus d’angoisse déclarée par les filles vis-à-vis des mathématiques, mais pas plus d’anxiété en réalité durant les cours et les examens et d’aussi bons résultats que les garçons, c’est ce que rapporte cette étude de l’Université de Constance dans Psychological Science, une revue de l’Association for Psychological Science. Des conclusions qui confirment que la persistance de stéréotypes expliquant la plus faible proportion de femmes qui choisissent la carrière scientifique.
La recherche, basée tout autant sur l’auto-description de l’anxiété vis-à-vis des maths que sur l’évaluation des niveaux réels d’anxiété, montre en effet, sur 700 élèves âgés de 11 à 16 an, plus d’anxiété ressentie chez les filles que chez les garçons du même âge, à résultats identiques.
En comparant l’anxiété déclarée et autoévaluée en temps réel lors de cours et de tests de mathématiques, les auteurs montrent que si les filles se déclarent plus angoissées, leur niveau réel d’angoisse est identique ou pas plus élevé en situation réelle de cours ou d’examen et leurs résultats similaires à ceux des garçons.
La persistance de stéréotypes : L’étude suggère, à nouveau, que les filles peuvent aussi « avoir la bosse », et cette compétence inférieure, ressentie et auto-déclarée traduit la persistance de stéréotypes sur la capacité en maths selon le sexe, plutôt qu’une capacité réelle, des stéréotypes en grande partie responsables du peu de femmes aux postes scientifiques.
Source: Psychological Science via Association for Psychological Science Do Girls Really Experience More Math Anxiety? (Visuel © Zlatan Durakovic – Fotolia.com)
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