genre: science fiction
Année: 1968
durée: 1h40
l'histoire: En l'an 4000, l'astronaute Barbarella, alors en vacances, se voit confier par le président de la Terre une mission spéciale. Elle doit retrouver Durand-Durand, un savant disparu il y a quelques années, inventeur de l'arme absolue, qu'il veut vendre à une planète ennemie.
la critique d'Alice In Oliver:
A l'origine, Barbarella, réalisé par Roger Vadim en 1968, est l'adaptation d'une bande dessinée du même nom, de Jean-Claude Forest. Il s'agit d'une production ambitieuse qui réunit de très gros moyens ainsi qu'une distribution importante. Au niveau du casting, on retrouve donc Jane Fonda dans le rôle de la superbe Barbarella, John Phillip Law, Anita Pallenberg, Milo O'Shea, Marcel Marceau, Claude Dauphin, David Hemmings, Serge Marquand et Hugo Tognazzi.
Quarante ans après la sortie du film, donc en 2008, le réalisateur, Robert Rodriguez, avait pour projet de signer un remake.
Mais l'idée sera rapidement abandonnée. Barbarella est un film de science fiction produit par les soins de Dino de Laurentiis. A l'origine, le célèbre producteur a pour ambition de réaliser plusieurs suites. Hélas, le long-métrage ne remportera pas le succès escompté au cinéma.
Pire encore, le film connaît un échec cuisant dans les salles obscures et est boudé par le public. Pourtant, bien des années plus tard, Barbarella connaît un regain d'intérêt de la part des amoureux du cinéma bis.
Ce space opera devient célèbre également auprès des amateurs de nanars. En l'état, Barbarella reste un space opera oublié et complètement désuet, qui brille surtout par ses décors ringards, son ambiance kitsch et par la personnalité de son héroïne.
Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! En l'an 40 000, le monde vit maintenant dans une ère peace and love où les armes sont devenues obsolètes et où les gens font l'amour en absorbant des pilules.
L'aventurière Barbarella est envoyée en mission par le président de la Terre pour tenter de retrouver le savant Durand Durand, inventeur d'une arme destructrice, le Positron. L'homme a disparu aux environs de la planète Lithion, il y a déjà quelques années.
Après le crash de son vaisseau spatial sur cette planète, Barbarella est attaquée par des poupées tueuses menées par deux petites filles méchantes et cruelles. Stomoxys et Glossina se trouvent être également les nièces de la Reine noire de Sogo, la ville du mal.
Barbarella est sauvée par Mark Hand, une sorte de chasseur qui a décidé de vivre loin de la ville et de ses péchés. Suite à un nouveau crash, l'aventurière fait connaissance avec les esclaves prisonniers de Sogo. Elle est ensuite conduite dans le repaire de la Reine, grâce à l'aide d'un ange aveugle, Pygar.
Barbarella va devoir alors déjouer les plans de la reine machiavélique... Barbarella est une super production européenne. Suite à l'échec commercial du film, l'actrice, Jane Fonda, reniera le long-métrage mais changera d'avis quelques années plus tard.
En vérité, Barbarella se situe dans la tonalité de son époque. Nous sommes à la fin des années 60 et beaucoup de personnalités rêvent alors en un monde meilleur. La société connaît également de profondes mutations, entre autres, culturelles et idéologiques.
Le film se distingue notamment par sa liberté de ton. L'introduction de Barbarella nous montre alors une Jane Fonda largement dénudée. Le film a également une forte connotation sexuelle et homosexuelle.
Sur le fond, Barbarella prône la libération sexuelle et de l'amour. Sur ce dernier point, le film accumule tous les clichés possibles: l'ange blond qui retrouve ses ailes après avoir fait l'amour avec Barbarella ou encore la Reine Noire, une sorte de bimbo affublée d'une tenue en cuir, limite sadomaso, et particulièrement attirée par la gente féminine. Impossible de ne pas sourire devant les effets spéciaux, incroyablement datés, et les maquillages, délicieusement ringards.
A cela, il faut aussi ajouter une interprétation médiocre, Jane Fonda en tête.
Certes, l'actrice est superbe (et le mot est faible) mais cette dernière semble perdue dans ce scénario brouillon. A ce sujet, le script est loin d'être irréprochable et se résume à une quête qui consiste à rechercher un certain Duran-Duran (Durand Durand en français).
Evidemment, ce personnage atypique a inspiré le groupe ringard du même nom. Pourtant, malgré ses nombreux défauts, Barbarella reste une véritable curiosité. Ce long-métrage oscille entre science fiction, space opera, extraterrestres moisis et le genre aventure.
A noter que Jean-Louis Trintignant et Robert Hossein effectuent une courte apparition dans le film mais ne sont pas crédités dans le générique.
Note: 07/20 (et c'est très généreux !)
Note nanardeuse: 15/20