L’amour enchaîné

Publié le 04 septembre 2013 par Corboland78

Si par hasard vous passez sur le Pont des Arts à Paris, pour paraphraser Georges Brassens les dames prendront garde au vent fripon et à leur jupon tandis que les messieurs se méfieront du vent maraud et de leur chapeau. Mais quelque soit votre sexe, identifié ou non, vous remarquerez obligatoirement les cadenas accumulés sur les parapets grillagés.

Aparté pour les provinciaux ou les lecteurs étrangers, le Pont des Arts traverse la Seine au centre de Paris. Il relie les quais Malaquais et Conti au niveau de l'Institut de France, aux quais François-Mitterrand et du Louvre au niveau de la Cour Carrée du palais du Louvre. N’oubliez pas le guide, merci.

Depuis quatre ou cinq ans, petit à petit, nous avons vu les parapets se couvrir de ces cadenas incongrus. Au début j’ai pensé à des cyclotouristes ayant oublié une partie de leur antivol de fortune au moment de repartir, mais devant l’invasion en cours comme sauterelles sur les céréales, l’étonnement s’est fait plus pressant. Si vous examinez de près les fameux cadenas, vous constaterez qu’ils portent des inscriptions au caractère amoureux. Autrefois, on gravait des cœurs au couteau sur les troncs d’arbres, avec les initiales des deux tourtereaux. Aujourd’hui, par manque d’arbres peut-être ou par conscience écologique, les citadins utilisent des cadenas. Pourquoi pas ?

On voit bien le symbole, le couple lié pour l’éternité - ou du moins tant qu’un tiers ne s’immisce pas à la force de ces cisailles dans le tandem amoureux. Image mimi comme tout pour les naïfs ou les jeunots toujours prêts à faire comme les autres dans un réflexe tribal propre à l’adolescence, conséquence on se bouscule sur le pont afin d’y glisser sa serrure portative. Ca, c’était la vision romantique de l’histoire.

Les cyniques peuvent y voir tout autre chose. Et là, c’est Johnny Hallyday qui va venir à la rescousse, souvenez-vous de son « Dix ans de chaîne sans voir le jour c'était ma peine forçat de l'amour ». C’est aussi cela la face cachée de la même histoire. A moins encore que ce cadenas, ne soit une résurgence de l’antique ceinture de chasteté ?

Si par hasard vous passez sur le Pont des Arts à Paris, pour paraphraser Georges Brassens les dames prendront garde au vent fripon et à leur jupon tandis que les messieurs se méfieront du vent maraud et de leur chapeau. Mais quelque soit votre sexe, identifié ou non, vous remarquerez obligatoirement les cadenas accumulés sur les parapets grillagés.

Aparté pour les provinciaux ou les lecteurs étrangers, le Pont des Arts traverse la Seine au centre de Paris. Il relie les quais Malaquais et Conti au niveau de l'Institut de France, aux quais François-Mitterrand et du Louvre au niveau de la Cour Carrée du palais du Louvre. N’oubliez pas le guide, merci.

Depuis quatre ou cinq ans, petit à petit, nous avons vu les parapets se couvrir de ces cadenas incongrus. Au début j’ai pensé à des cyclotouristes ayant oublié une partie de leur antivol de fortune au moment de repartir, mais devant l’invasion en cours comme sauterelles sur les céréales, l’étonnement s’est fait plus pressant. Si vous examinez de près les fameux cadenas, vous constaterez qu’ils portent des inscriptions au caractère amoureux. Autrefois, on gravait des cœurs au couteau sur les troncs d’arbres, avec les initiales des deux tourtereaux. Aujourd’hui, par manque d’arbres peut-être ou par conscience écologique, les citadins utilisent des cadenas. Pourquoi pas ?

On voit bien le symbole, le couple lié pour l’éternité - ou du moins tant qu’un tiers ne s’immisce pas à la force de ces cisailles dans le tandem amoureux. Image mimi comme tout pour les naïfs ou les jeunots toujours prêts à faire comme les autres dans un réflexe tribal propre à l’adolescence, conséquence on se bouscule sur le pont afin d’y glisser sa serrure portative. Ca, c’était la vision romantique de l’histoire.

Les cyniques peuvent y voir tout autre chose. Et là, c’est Johnny Hallyday qui va venir à la rescousse, souvenez-vous de son « Dix ans de chaîne sans voir le jour c'était ma peine forçat de l'amour ». C’est aussi cela la face cachée de la même histoire. A moins encore que ce cadenas, ne soit une résurgence de l’antique ceinture de chasteté ?