Rolland Emmerich est de retour. Le roi du blockbuster de destruction massive (titre qu’il co-détient avec Michael Bay) nous livre ici un film intimiste. Oui, vous m’avez bien lu, intimiste! Mais dans des proportions Emmerichienne! Cette fois-ci, il ne détruit pas la Terre mais il se concentre sur un lieu hautement symbolique: la Maison Blanche! Bon, en même temps, il l’a déjà détruit 3 fois (Independance Day et le tir du vaisseau alien, Le Jour d’Après et 2012 avec un tsunami, avec en guest le porte-avion USS John F. Kennedy en bourreau pour ce dernier film), alors l’ami Rolland est habitué. Peut-être un peu trop. Car oui, pour son nouveau long métrage, Emmerich s’est laissé aller à la facilité (bon okay, les scénarios n’ont jamais été son fort non plus). Boom, « fuck », boom, « shit », boom. C’est ainsi que je pourrais résumer le film (je l’ai vu en VF mais c’est un peu comme ça que j’imagine la VO). Et le casting, pourtant au top, ne réussit pas à sauver le film…
© Columbia Pictures
Tout d’abord, Channing Tatum, le beau gosse en vogue à Hollywood (à tel point qu’ils ont reshooté quelques scènes pour le second opus de GI Joe, il mourrait trop tôt et les ménagères US n’avaient pas eu leur dose d’abdos!) qui livre une prestation honorable. Il fait le boulot sans trop se fouler, efficace! Il forme un duo assez improbable avec Jamie Foxx dans le rôle d’un président des States accroc à la Nicorette (placement produiiiiiiiiiiit) et à ses Nike Air Jordan (re-placement produiiiiiiiiiiit). Improbable certes, mais qui fonctionne. Les vannes fusent, on se croirait de retour dans les années 80 dans une version boosté aux hormones de Riggs et Murtaugh (pour les incultes, L’Arme Fatale, ça vous dit quelque chose?). On ne va pas oublier l’atout charme de ce film, Maggie Gyllenhaal, que j’avais un peu perdu de vue depuis The Dark Knight, et qui passera surement un petit coup de blanco sur la ligne de son CV en rapport avec ce film. Un petit mot pour le gros point positif du casting, Joey King. La petite actrice de 14 ans assure un max, et on lui souhaite un brillant avenir si elle ne croise pas de l’alcool ou des lignes blanches sur son chemin…
© Columbia Pictures
Le film dure 2h17, et ce qui est étonnant avec Rolland Emmerich, c’est que l’on sait, en prenant sa place, que le scénario sera d’une grande platitude mais on reste accroché à l’action. Les scènes s’enchainent à un bon rythme (après une entrée en matière plutôt lente, durant environ 15-20 min, où l’on est prêt à sortir son sudoku) et les effets spéciaux sont, comme dans tous ses films, impeccable! Mais je me rends compte que je ne vous ai pas parlé une seule seconde du synopsis du film!!! Peut-être parce qu’il n’y en a pas… bon okay, j’suis méchant, il y en a un… John Cale (Channing Tatum) veut bosser pour le président des USA James Sawyer (Jamie Foxx) car il est un vrai patriote et veut impressionner sa fifille Emily (Joey King) fan du chef d’état. Il va se louper à son entretien qu’il passera avec une ex de la fac, Carol Finnerty (Maggie Gyllenhaal), devenue patronne des agents spéciaux de la Maison Blanche. Mais patatra, cette dernière est attaqué… Mais que va-t-il se passer ? Playmobil en avant les histoires!!!
© Columbia Pictures
Ai-je payé pour voir ce film? La réponse est non! J’ai remporté une place avec un concours organisé par le Multiplexe Liberté de Brest sur Facebook. Aurais-je payé pour voir ce film? Non! Et d’ailleurs je crois que beaucoup de spectateurs américains sont du même avis que moi, le film étant boudé outre-Atlantique. Mais je n’irais pas craché sur ce film qui est un bon pop-corn movie. Il faut juste déconnecter son cerveau dès votre entrée dans la salle et vous laisser aller… (Patrick Le Lay spirit!)