En me baladant dans le pays où nait le Cantal, moi le joyeux urbain, j'ai découvert des manières de vivre bien bien différentes des miennes…Difficile de comprendre pour moi qui ne connais souvent pas le voisin de trois maisons plus loin que par ici celui qui passe la porte et vient de trente ou quarante kilomètres puisse être accueilli comme un voisin… presque proche.Difficile aussi pour moi qui ne survivrai pas à plus de 50m de mon petit bistro pause café et journal du matin, de ma petite boulangerie à croissants et baguette et de bien d'autres choses indispensables au bon déroulé de ma journée, de m'imaginer venir là au pied de ce sentier de randonnée chaque jour dans ce buron de Légal, alors qu'il n'y a autour que de l'herbe et des monts et des vallées et à perte de vue…Et pourtant si tout paraît loin, les gens comme les choses, il règne par là-bas une étrange chaleur quand on se retrouve, quand on est ensemble, peut-être parce qu'ici on ne vient pas se voir par hasard ou pour rien.Et quand on passe la porte du buron de Légal perché à quelques encablures du village d'en bas où Jean-Paul Ausset et sa nièce Pauline vous accueillent, il n'est jamais question ni d'ennui, ni de manque, bien au contraire, quand il nous raconte ses journées, il y a de la joie et de la passion dans ses mots et une intense lumière qui s'allume au fond de ses yeux.Il faut dire que l'homme est fermement attaché à ce lieu et à cette manière de produire le Cantal le long de chaque été. Il a voulu ce buron et cette vie. Il est attaché au lait de ses vaches qui pâturent là pas loin et qu'un frère vient traire de bon matin. Il est attaché à la production de son Cantal dans la fromagerie refaite à neuf qui va ensuite s'affiner dans la cave du buron où il les surveille d'un œil attentif, c'est que quand le fromage est artisanal, rien n'est donné, rien n'est gagné, il lui faut du temps et de l'attention. Il est attaché à l'accueil de ceux qui montent ou descendent le sentier de randonné tout proche. Et forcément tout ça fait qu'ici où on ne vient pas par hasard, ni pour rien, il règne aussi une étrange chaleur bien agréable, alors si vous passez par là ne manquez pas de passer voir Jean-Paul Ausset, vous verrez il a bien des histoires à vous raconter et bien du fromage à vous faire goûter !Tarte au Cantal jeune et aux deux chouxIngrédients : 1 rouleau de pâte brisée –3 ou 4 bouquets de chou fleur et autant de chou romanesco - 3 œufs – 200g de crème fraîche entière – 90g de Cantal jeune – ¼ càc de garam massala - sel et poivre Tapissez un moule d'environ 22 cm et découpez la pâte qui dépasse. Avec une mandoline taillez en très fines tranches le chou fleur et le chou romanesco. Attention aux doigts avec la mandoline ! Et si vous n'en avez pas, essayez avec un économe plutôt qu'un couteau.Mélangez dans un saladier les œufs, la crème fraîche, le Cantal écrasé à la fourchette, le garam massala et les deux choux, réservez un peu du mélange chou fleur/romanesco, salez, poivrez généreusement. Versez sur la pâte. Déposez par dessus le mélange réservé.Faites cuire dans un four préchauffé à 180° pendant une quarantaine de minutes.Et si vous voulez prolongez le voyage au pays du Cantal passez donc chez Pascale ou chez Manue, et encore chez Pascale ou chez Silvia.
Mais pourquoi, bon j'ai pas aussi un morceau de vieux Cantal à finir moi… est-ce que je vous raconte ça…