Les éperonniers

Par Selectionsavicoles

Eperonnier Chinquis  (photo Wikipedia)

LES EPERONNIERS

Les ravissants éperonniers sont des habitants particulièrement précieux et souvent aussi très coûteux des faisanderies.

Les oiseaux de ce groupe polyplec­tron, ce qui veut dire "à plusieurs ergots" diffèrent des autres phasianidés tant par leur nature que par les deux ergots pointus à chaque patte du coq, ainsi que par le dessin du plumage extrêmement curieux et unique en son genre.

La livrée gris‑brun ou ocre des éperon­niers est parsemée d'une multitude d'ocelles de paon, aUx teintes changeantes ; bleues, vertes, violettes et bronze. Les plumes des ailes et du dos ont, pour la plupart, une ocelle ; les jeunes faisandeaux et les faisanes sont d'une teinte semblable à celle du coq, mais plus mate.

Tous les éperonniers sont originaires de la jungle qui s'étend de l'arrière‑Inde à l'Indonésie. Dans ces forêts chaudes et hu­mides, ils se nourrissent d'insectes, de vers, de petits reptiles et de baies.

Leur cri diffère selon la variété. Pendant la période des amours, les coqs appellent les poules par un cri répété ; ils sont nettement plus grands que ces dernières et on peut les distinguer dès l'âge de 8 semaines, car ils font la roue.

A l'âge de deux ans, les éperonniers sont mûrs pour la reproduction et en pleine splendeur.

Tous les éperonniers ne pondent que deux oeufs. Lorsqu'on les enlève, la femelle pond encore au bout de quatorze jours et, de cette manière, il est possible de recueillir dix oeufs par an d'un couple. Les femelles sont de bonnes couveuses et de bonnes mères.

Chez les éperonniers chinquis, la ponte commence dès le mois de janvier. En laissant la femelle couver, on évite maints écueils pénibles, mais la reproduction n'est pas importante.

Les oeufs recueillis ne conservent que huit à dix jours en fonction de la vitalité du germe et sont, du fait de leur coquille délicate, particuliè­rement faciles à briser. Seules des poules couveuses très douces, qui ne sont pas trop lourdes peuvent mener à bien la couvaison de ces oeufs.

L'élevage des éperonniers présente certaines difficultés : au début, les petits n'accepteront la nourriture que du bec de leur mère et ne mangeront pas autrement.

Lorsqu'ils ont été couvés par une poule, l'éleveur doit jouer le rôle de la mère. Les premiers jours, il présentera des petits vers de farine, à l'aide d'une pincette ou d'un bâtonnet pourvu d'une rainure. Des granulés peuvent être servis plusieurs fois par jour, de la même manière. Au bout de 3 jours environ, les faisandeaux auront appris à picorer et pourront être élevés comme les autres faisans.

Si on laisse la femelle de l'éperonnier couver, il faut éloigner le mâle et le placer àune distance d'où il ne puisse être ni vu, ni entendu par la couveuse, ce qui n'est pas si simple, car l'appel du coq est strident et porte loin.

Nombre d'oeufs: 2 ‑ Couvaison: 21 jours.

Distinction des sexes : les femelles sont plus petites que les mâles et ont des queues plus courtes.

Chez coqs, les "miroirs" sur les ailes sont visibles, surtout au soleil, et la tache blan­che à la gorge se dessine plus nettement que chez les poules.

Mûr pour la reproduction : 2 ans. Monogame (1‑1).

Les éperonniers conviennent parfaite­ment aux amateurs qui ne disposent que d'un petit jardin ; de petite taille, de teintes chatoyantes et d'un beau dessin, particuliè­rement jolis dans leur parade et se contentant d'un espace réduit, ces merveilles de la nature peuvent être tenues dans des volières miniatures.

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