Comme nous l’avions évoqué dans un précédent article, l’homme dans la pub s’affirme aujourd’hui dans toute sa masculinité.
Et ce n’est pas Dior qui va nous contredire puisque la maison a fait appel à Romain Gavras, connu pour ses clips controversés.
Pour une maison de Haute Couture qui navigue dans un univers extrêmement policé et aseptisé, faire appel à un réalisateur de ce type, c’était franchir un pas, c’était s’affranchir des règles…. Comme le fait Robert Pattinson, l’égérie actuelle de la marque dans le film.
Loin des clichés actuels de l’homme tout puissant dont l’unique objectif est de séduire les femmes, le héros est habité par la passion et sa vie semble être une fuite en avant.
Il ne séduit pas par jeu ou par volonté de toute puissance, mais par volonté de vivre. Il ne brime pas, il partage et emmène sa campagne dans un tourbillon de vie mais semble esseulé dans sa quête.
Entre amour, jalousie et mort, on pourrait retrouver dans cette publicité un hommage à Pierrot le Fou, et à la place des protagonistes, Belmondo et Anna Karina.
Monté sur Led Zeppelin, Romain Gavras nous livre un hymne au rock n roll et Dior une jolie partition… Même si la transgression reste assez limité, Voir un homme fumé, mal rasé et habité dans un film d’une maison de haute couture, ça nous fait du bien… et ce film et les messages qu’ils véhiculent font résonnance à la campagne d’affichage shootée par Nan Goldin, dont les thèmes de prédilection sont la violence, la mort, la drogue…