Ah, il a bonne mine - la comparaison est de circonstance - notre chef des armées ! Il voulait illico presto bombarder Assad , il concéde, via Manuel Valls - encore lui , décidément !!! - que la France ne peut y aller seule. Le refus du Parlement britannique d’intervenir en Syrie et la défausse surprise de Barack Obama viennent coup sur coup - si on peut dire encore - de saper une posture d'autant plus interventionniste et guerrière sur le front syrien qu’il joue la prudence et le compromis sur le front national. La France se retrouve donc seule, obligée de suivre la cadence d'Obama, avec un exécutif qui refuse de demander un vote au Parlement, comme l’ont fait ses alliés. Un comble! Le monde a l'envers pour une gauche qui a toujours revendiqué, lorsqu’elle était dans l’opposition, l’approbation de la représentation nationale avant les interventions extérieures. A commencer par François Hollande sur l’Irak en 2003 ! On pense aussi à la tête ( en a - t - il une au moins ? ) de ce pauvre Désir qui, hier , dénonçait " l’esprit munichois de l’UMP " au motif qu'elle réclamait - à contre emploi elle aussi - le vote de l'Assemblée , lisant Claude Bartolone, le président de l’Assemblée, dans le JDD. Pas très emballé par cette lecture gaullienne des institutions, le Claude ! Comme la présidente de la commission de la Défense, PatriciaAdam, qui en rajoute une couche elle aussi en souhaitant un vote du Parlement , « à titre personnel » cependant, tient elle à préciser, prudente. Que dire enfin, mon cher Harlem, de Placé et des Verts, qui en veulent aussi de ce vote parlementaire ? Munichois ? Quel pataquès tout de même! Hollande voulait présenter à la terre entière une image churchilienne si peu conforme à sa nature et le voilà tout seul, désarmé, prisonnier du Congrès américain, et, de surcroit, en pleine crise politique. Eh oui François, on ne sort de l'ambigüité qu'à ses dépens ! Comme un coq laché en pleine mare qui veut jouer au petit canard !