Ce qui se passe dans votre corps quand vous arrêtez de fumer

Publié le 02 septembre 2013 par Guy Deridet

Que vous fumiez depuis 30 jours ou 30 ans, votre corps PEUT se débarrasser de toutes les toxines que vous avez inhalées et qui se sont accumulées dans vos organes.

Maintenant, c'est le bon moment. Un article de Jean Marc Dupuis de Santé, Nature, Innovation.



Arrêtez maintenant. Il n'est pas nécessaire d'attendre un moment où vous serez plus « prêt ».Et ainsi :

  • dans 20 minutes, votre pression sanguine sera redevenue normale ;

  • dans 8 heures, le taux de monoxyde de carbone dans votre sang (un poison dangereux), aura diminué de moitié, et votre niveau d'oxygène sera redevenu normal ;

  • dans 48 heures, votre risque d'attaque cardiaque aura diminué. Toute trace de nicotine aura disparu de votre corps. Votre odorat et votre goût redeviendront normaux ;

  • dans 72 heures, vos bronches se relâcheront, et votre niveau d'énergie augmentera ;

  • dans 2 semaines, votre circulation sanguine s'accélèrera, et continuera à s'améliorer pendant les 10 prochaines semaines ;

  • dans 3 à 9 mois, votre toux, vos éternuements et vos problèmes respiratoires se dissiperont, tandis que la capacité de vos poumons augmentera de 10 % ;

  • dans 1 an, votre risque d'infarctus (attaque cardiaque) aura baissé de moitié ;

  • dans 5 ans, votre risque d'AVC (attaque cérébrale) sera redevenu identique à celui d'un non-fumeur ;

  • dans 10 ans, votre risque de cancer du poumon sera redevenu identique à celui d'un non-fumeur ;

    l[ dans 15 ans, votre risque d'infarctus sera redevenu identique à celui d'un non-fumeur

Enrichissez-vous !

Arrêter de fumer vous permettra de vous enrichir, puisque vous mettrez de côté le budget que vous consacriez au tabac, ou plutôt, à payer les taxes sur le tabac, qui représentent 80 % du prix d'un paquet de cigarettes.

Il faut rappeler en effet que ce sont les États qui ont encouragé les populations à fumer.

En France, la consommation de tabac ne devint massive que lorsque le gouvernement eut la brillante idée de distribuer gratuitement du tabac gris aux soldats de la troupe pendant la Première Guerre mondiale. (1)

Quand la guerre fut finie, il créa la SEITA, ou « service d'exploitation industrielle des tabacs et allumettes », et lui accorda en 1926 un lucratif monopole, afin de financer les emprunts d'Etat. (2)

C'est ainsi que de nombreux hommes sont alors devenus accrocs à la cigarette. La SEITA engrangea donc, pour le compte de l'Etat, des bénéfices à faire rêver Ali-Baba : la production de cigarettes passa de 10 milliards d'unités en 1923 à 19 milliards en 1940, à 86 milliards en 1980.

Entre temps, en effet, le gouvernement américain s'en était mêlé : à l'occasion de la Seconde Guerre mondiale et des guerres qui suivirent (Corée, Viet-Nam, Afghanistan...), il envoya ses soldats dans le monde entier toujours accompagnés de cargaisons de cigarettes américaines qui devinrent un symbole de la liberté (!). La consommation de cigarettes devint un phénomène mondial.

En 1980 toutefois, les gouvernements s'aperçurent que les sommes folles qu'ils récupéraient grâce aux taxes sur les cigarettes se trouvaient très nettement entamées par la prise en charge du cancer du poumon, des infarctus et autres décès précoces causés par la cigarette. (Notez que j'ai bien écrit « prise en charge » et non pas « traitement », le cancer du poumon se soldant par la mort du patient dans 85 % des cas, à l'horizon de 5 ans).

Au milieu des années 1960, le lien de causalité entre le tabagisme et le cancer du poumon avait été établi avec certitude. (3) La facture s'avérait énorme, dépassant largement les bénéfices, pourtant mirobolants, de la SEITA !

Il s'agit alors de pagayer à toute allure dans l'autre sens : de producteur et distributeur de tabac, les gouvernements endossèrent le costume de justiciers des populations « opprimées par la grande industrie du tabac » qui fut désignée comme coupable d'avoir fait de la publicité.

La SEITA, sur laquelle on s’apprêtait à tirer à boulets rouges et dont la faillite était quasiment certaine, fut privatisée en toute hâte.

Afin de faire oublier leur responsabilité dans l'affaire, les gouvernements expliquèrent qu'ils imposeraient désormais des taxes supplémentaires sur le tabac, pour dissuader les populations d'en consommer ! (la suite ci-dessous)

Annonce spéciale

La suite de l'histoire est bien connue : de la Loi Evin aux images sordides sur les paquets de cigarettes, en passant par les déclarations belliqueuses des Ministres de la Santé qui, aussi courageux que Zorro, attaquent le « lobby du tabac », et les tentatives d'interdire la cigarette y compris sur les plages, tout un arsenal répressif a été mis en place dans le but de :

  • freiner la hausse des dépenses liées aux cancers du poumon et autres maladies liées au tabac ;

  • sous-tirer des taxes supplémentaires aux fumeurs, les gouvernements continuant à avoir besoin, plus que jamais, des précieux sous rapportés par le tabac.

Si donc, cher lecteur, vous fumez et que vous souhaitez, vous aussi, arrêter d'être la victime de ce sinistre jeu de dupes, il vous suffit d'arrêter, dès maintenant de fumer.

A votre santé !

Jean Marc Dupuis





N.D.L.R

J'ai fumé de 15 à 45 ans. Jusqu'à trois paquets par jour ! J'ai arrêté de fumer totalement depuis 20 ans. Je n'ai jamais rechuté et je n'en ai aucune envie.

J'ai écrit, pour ce site, un article à ce sujet, qui a été lu plus de 15500 fois à ce jour. J'y expose ma méthode pour arrêter de fumer définitivement. Je n'ai aucune idée de ce que les spécialistes pourraient en penser mais une chose est sûre : pour moi, cette méthode a été très efficace !

Voici l'article : vous pouvez le reproduire comme bon vous semble, je vous demanderais juste de citer votre source


Comment arrêter de fumer ?

J'ai été grand fumeur pendant 30 ans, à raison de 30 à 40 cigarettes par jour, depuis l'age de 15 ans.


Comment arrêter de fumer ?
Je ne fume plus, du tout, depuis 1994. Et cela ne me manque nullement.

Suis-je un monstre de volonté ? Un Parangon de vertu ? Un ascète (de Limoges) ? Que nenni. Je suis comme tout le monde, avec mes petites qualités et mes grandes faiblesses. Simplement j'ai trouvé le "truc."

Ce 'truc" ne marche-t-il que pour moi ou peut il marcher avec d'autres personnes ? Je n'en sais rien, mais rien ne vous empêche d'essayer.

En premier lieu il existe un médicament très efficace dont on ne parle pas assez, c'est le timbre anti-tabac. Sur ordonnance et non remboursé par la Sécu.

Méprisons au passage la duplicité de notre cher État qui nous serine à longueur de journée que fumer c'est pas beau et que ça fait des trous dans la Sécurité sociale, mais qui interdit la publicité des produits antitabac et tolère la publicité pro-tabagique, et tant qu'à faire pro-alcoolique, alors qu'elles sont officiellement interdites.

Donc, le timbre anti-tabac est très efficace, surtout chez les vrais accros à la nicotine et au ramonage de poumons. A condition de suivre le traitement jusqu'au bout, même si ce n'est pas donné . En fait ce n'est guère plus cher que votre budget fumée actuel. Un budget pour de la fumée ? Cela ne vous dérange pas quelque part ?

L'échec classique intervient lorsque, après quelques jours seulement de traitement, vous n'éprouvez déjà plus le besoin de fumer (si, si !). Vous abandonnez le traitement, heureux d'avoir économisé quatre sous et fier de votre maîtrise, vous entrez dans un café ou vous passez une soirée entre amis, l'odeur de la fumée vous parvient aux narines, vous rappelle quelque chose d'agréable et pan ! vous repiquez au truc . Vous avez perdu 500 francs, votre fierté, et la vie par dessus le marché, à plus ou moins longue échéance .

Bien évidemment le timbre ne suffit pas. Le secret, c'est dans un même mouvement, de remplacer la cigarette par autre chose, autrement dit de changer de mode de vie . Je m'explique.

Le matin comme tous les fumeurs du monde je n'étais bon à rien avant ma première cigarette. Et très mal disposé, quoique souvent bien mis, après ma première cigarette.

Autrement dit, jusqu'à 10 ou 11 heures du matin j'étais dans le brouillard, au propre comme au figuré. Lorsque j'ai arrêté de fumer j'ai décidé de faire du sport le matin au réveil . J'ai pris ma voiture et je suis parti marcher et courir dans la campagne, nu avec mes chiens mouillés . Chose qui ne m'était pas arrivé depuis mon service militaire. Et au lieu d'aspirer de la fumée j'ai respiré de l'oxygène, sans filtre .

Savez vous que l'air de la campagne, le matin en hiver, ça ramone aussi très fort ?

J'ai donc redécouvert des sensations oubliées, comme l'odeur des saisons, le silence reposant des matins calmes troublé seulement par le chant des oiseaux, et mes halètements (Lamartine, au dixième kilomètre!),

l'odeur enfin de ma mie, oubliée depuis si longtemps (La Ronde des Pains, 3 heures du matin ). Jusqu'à des senteurs oubliées depuis l'enfance, celles des aiguilles de pin, de la mousse sur les arbres, des madeleines enfin ( Laisse, Marcel ! ).

Mais brisons là les effusions pour constater cliniquement que désormais si l'envie de fumer de nouveau me taraude, je dis non tout de suite . Et ce uniquement pour m'accrocher au plaisir, chaque jour renouvelé, de mes promenades matinales . Qui effectivement n'ont plus rien de commun avec les matins nauséeux et bronchitiques de mon passé tabagique .

Il faut impérativement ajouter à cela certaines considérations qu'il convient, au début de la période d'abstinence, de se répéter constamment lorsque l'envie de crapoter vous tenaille et que vous êtes sur le point de faiblir :

Imaginez votre tombe, avec une inscription, disant à peu près : Ici repose XXX ( remplacez par votre nom et votre prénom) il aimait la vie , il est parti en fumée...

N'hésitez pas à user et même à abuser, pendant cette période difficile, des visions macabres ou horribles ; ainsi votre famille éplorée rassemblée autour de votre tombe, ou plus tragique encore l'intérieur de vos poumons.

Plus prosaïquement prenez l'habitude de vous livrer à de petits exercices de calcul mental, comme :
18 multiplié par 30 (multiplié encore par 2 si vous êtes vraiment accro)
multipliez le résultat par 12
et multipliez enfin le résultat par le nombre de vos années consacrées au tabac ...

Non seulement vous aurez un moment oublié votre envie de fumer mais vous deviendrez expert en calcul mental .

Et vous aurez trouvé de surcroît un moyen de financer votre futur ordinateur. En deux ans et sans intérêt ... C'est Sofinco qui l'a dans le dos ...

Si vous voulez vraiment vous faire du mal regardez à la TV nos ministres (je sais que c'est dur mais faites un effort, c'est votre vie que vous jouez, tout de même) annoncer environ tous les six mois et d'un ton patelin qu'afin de combler le trou de la Sécu le tabac et les alcools vont augmenter. Et si vous ne supportez vraiment pas ce spectacle, enregistrez le sur une cassette, ça vous servira plus tard .

A propos, savez vous comment ils appellent ça les techno-grates ? des recettes de poche ! Quelle poche ? Mais la votre, mon bon monsieur !

Observez ensuite attentivement les gens qui fument. Au début vous les envierez, vous aspirerez discrètement leur fumée, vous fumerez par procuration.

Puis, peu à peu, vous commencerez à les voir tels qu'ils sont, vous prendrez conscience de leur teint blême, de leurs mains qui tremblent, de leurs gestes saccadés, de leur regard hagard vers le paquet qui se vide, de leur haleine fétide et de l'odeur peu ragoûtante qu'ils promènent partout avec eux. Si, si...

Lorsque vous commencerez à les mépriser discrètement, lorsque la vue de votre meilleur ami tirant dès le matin sur son clop baveux vous emplira de pitié, quand la vue d'une jolie femme, ou d'un bel homme, approchant négligemment l'embout mordoré d'une longue cigarette de ses lèvres aussi écarlates que charnues vous inspirera, non plus du désir, mais comme un vague dégoût , vous saurez que vous avez gagné.

Vous aurez gagné non seulement quelques années de plus, mais surtout de belles années, exemptes de brouillard et de toux matutinales.

Vous pourrez vous repasser la cassette du ministre annonçant l'augmentation des recettes de poche, et rigoler franchement en songeant à ces cons de moutons que l'on tond.

Vous pourrez regarder de nouveau en face vos proches, enfin autorisés à respirer de l'oxygène sans adjuvant .
-"Chérie, bébé, pourquoi ne toussez vous plus ? "

Vous pourrez vous offrir le S4 de vos rêves avec les économies réalisées. Madame vous encouragera ...et belle maman elle même ne trouvera rien à redire, ce qui mérite d'être souligné.

Vous pourrez enfin de nouveau vous regarder dans la glace et vous dire que plus personne, jamais, ne pourra vous accuser de manquer de volonté.

Et vous vous surprendrez à chanter de nouveau le matin sous la douche. Au grand dam de votre petite famille qui n'en demandait pas tant, mais on ne peut gagner sur tous les tableaux !

Guy Déridet