Aurélien arrive de mauvaise grâce à Villerville, près de Deauville, pour régler la vente de la maison familiale. Nous sommes en début d'automne. Ses parents sont à Nice, son frère aîné très occupé, lui l'écrivain n'avait semble-t-il rien de mieux à faire. Pourtant, il est en pleine promotion de son dernier titre. Alors, il est déterminé à ne rester là que le week-end. Mais les évènements et son propre abattement en décideront autrement... Aurélien se surprend à s'éterniser, sous divers prétextes, dans cette maison dans laquelle il n'avait plus mis les pieds depuis cinq ans.
Son agent immobilier s'avère en effet être un de ses amis d'enfance, et il est soudain urgent d'avoir des nouvelles de cet autre ami perdu de vue, Benoît. Il reçoit aussi la charmante visite de la fille de son ex Michelle, puis son frère aîné débarque, tout à coup perdu.
La solitude tant chérie par Aurélien à Paris, lui semblera dans ces lieux hors du temps, de jour en jour de plus en plus une source d'interrogation...
Quelle drôle d'histoire de lecture j'ai eu avec ce livre ! Tout d'abord, j'étais extrêmement impatiente de m'y plonger. Le titre, ce que je connaissais de l'auteur, et même cette couverture de bord de mer, tout était fait pour me tenter. Et puis, patatras, dès les premières pages, j'ai eu peur. Le style ne me plaisait pas du tout, je n'y reconnaissais rien de ce que j'avais aimé d'Arnaud Cathrine auparavant. Toute peinée que j'étais, j'ai tout de même persévéré et le charme a opéré petit à petit, quand même, discrètement.
Je ne retrouve personne est un récit très mélancolique, un peu à la Olivier Adam, qui a quelques airs de déjà-vu ailleurs - malheureusement - mais aussi quelques moments délicieux. Les scènes que se partagent Aurélien et la toute petite Michelle sont par exemple exquises. A contrario, le retour sur l'adolescence, la confrontation avec un milieu parental plus modeste, moins cultivé, le séjour dans une maison d'enfance devenue maison de vacances où le temps semble s'être figé, les figures du passé qui réapparaissent et font tomber masques et auréoles, tout cela m'a semblé par trop relever du poncif.
J'ai refermé ce roman - lu pourtant presque d'une traite - assez partagée... Je crois que j'attendais d'Arnaud Cathrine une flamboyance, une originalité dans le propos, que je n'ai pas retrouvée ici... dommage.
Editions Verticales - 17.90€ - Août 2013
Challenge 1% rentrée littéraire : 2/6
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