Le Meilleur des mondesAldous Huxley
Éditeur : Pocket (2002)
On est en 632 après Ford, ici les années sont comptées à partir de l'invention de la voiture à moteur ! Pas de liberté ni de Dieu, la technologie et la science les ont remplacés. On naît in vitro, la vie humaine est anesthésiée par une suite de satisfactions, tout est programmé y compris les sentiments et les émotions. La société de ce Meilleur des mondes est organisée, hiérarchisée et uniformisée, chaque être, rangé par catégorie, a sa vocation, ses capacités et ses envies, maîtrisées, disciplinées, accomplies. Chacun concourt à l'ordre général, c'est-à-dire travaille, consomme et meurt, sans jamais revendiquer, apprendre ou exulter. Et voilà pourtant qu'on découvre qu'un homme est né d'un père et d'une mère dans cette société, une chose tout à fait inconcevable dans ce monde, d'autant plus qu'il éprouve des sentiments et des rêves. Ce " Sauvage ", qui a lu tout Shakespeare et le cite comme une Bible, peut-il être un danger pour cette société dite civilisée ? Ecrit en 1931 ce classique de la littérature d'anticipation dans lequel A. Huxley montre non pas le progrès de la science en tant que tel, mais le progrès de la science qui avilie les individus, ce roman n'a pas pris une ride et interpelle toujours autant son lecteur !