- que des études, notez l’article indéfini, montrent que des bâillements accompagnés d'étirements seraient une expression de désir sexuel chez la femme. Ils sont bons ces scientifiques ! Que le désir sexuel féminin soit source de recherches, a priori, d’emblée et à brûle-pourpoint, même brûle-contrepoint ou brûle-rond-point, je ne suis pas choqué du tout, du tout, du tout. En revanche, on peut s’interroger sur la genèse de la voie de recherche et sur les chemins de traverse de réflexions. Mais faisons, avec conscience et sans ruine de l’âme, confiance à la science, et observons nos proies, euh, les élues de nos cœurs, ou de nos boxers, désormais d’un autre œil. Étirements et bâillements ne sont plus signe d’ennui ni d’envie d’un sommeil rapide et profond, copions-le 100 fois pour s’en souvenir, ou s’en convaincre. Peu importe où se porte le regard, l’essentiel se fait après, dans ce qu’on en déduit, finalement.
- que le Christ des Abysses est cette sculpture en bronze mesurant 2,50 m et pesant 260 kg, placée dans la baie de San Fruttuoso de Camogli en Italie, à 17 mètres de fond, créée en mémoire de ceux qui sont morts en mer. C’est sympa. Et c’est très beau. Ça concerne donc les disparus non-repêchés et ceux qu'on a retrouvés sur les plages ou dans les filets, dont on ne connaît pas le nombre exact, mais peu importe, puisque c’est le geste qui compte. Certes, aussi, c’est une forme d’hommage, car, jusqu’à preuve d’un contraire qui changerait assez nos façons de penser, nous ne sommes pas certains que les morts voient la sculpture en question. Mais, elle est magnifique, et personne n’empêche quiconque, qui ne croirait pas à la vue après la mort, de jeter un œil au moins à sa photo, en prévision d’un éventuel décès en mer. Peu importe où se porte le regard, l’essentiel se fait après, dans ce qu’on en déduit, finalement.
- que la première utilisation d'une voiture-balai dans une compétition cycliste remonte au Tour de France 1910. Elle était destinée à vérifier que les retardataires n'empruntaient pas d'autres moyens de transport que leur vélo pour terminer l'étape. Désormais, on a les caméras et on pourrait même équiper les coureurs de GPS. Elle sert donc à récupérer les participants qui abandonnent faute de forces. Les télévisions, charitables, les filment peu, alors que les derniers, pas de besoin de calculs savants pour le confirmer, passent beaucoup plus d’heures le séant sur la selle que les premiers. Néanmoins, ils bénéficient de moins d’exposition. Question de choix éditoriaux. Vraie injustice ? Doit-on se procurer leurs posters, leur consacrer des reportages, des émissions entières, une petite pensée ? Peu importe où se porte le regard, l’essentiel se fait après, dans ce qu’on en déduit, finalement.
Magazine Humeur
dimanche 1 septembre 2013