Domenico Lovisa (vers 1690 – vers 1750) nous reste connu pour son activité d’éditeur. Il a exercé à Venise son activité de libraire et d’imprimeur, qu’il juxtaposa, avec une discrète familiarité, avec une connaissance fine des livres aux marges de l’orthodoxie, en particulier ceux à caractère scientifique.
Cependant, il semble qu’il ne fut jamais inquiété par l’inquisition.
Une des œuvres qu’il nous a léguées, reste sans conteste son Il Gran Teatro delle piú insigni prospettive di Venezia qui renferme 122 gravures exquises d’époque, contenues en deux tomes. Il n’en reste à ce jour que deux exemplaires dans les bibliothèques italiennes.
Un exemplaire s’est vendu aux enchères, il y a quelques mois, pour la somme rondelette de 8.000 €uros.
Si les exemplaires de ce livre consultable par le grand public n’existent plus, des antiquaires peu scrupuleux ont détachés les gravures à l’eau forte qui circulent désormais hors contexte à des prix stupéfiants (parfois le prix du livre ci-dessus est demandé pour une simple gravure).