Passés maîtres dans l’art de la désorganisation – pardon, de l’improvisation – Prince et moi avons attendu le huitième mois de grossesse pour partir à la recherche d’un logement susceptible d’accueillir un nourrisson. La boîte à chaussures où nous entassons tant bien que mal nos quelques possessions depuis cinq ans surplombant une des artères les plus polluées de Londres, nous avons en effet jugé pertinent de changer de quartier.
Bon, quand je dis « partir à la recherche », je parle au figuré pour moi qui, malencontreusement alitée, ne suis partie nulle part depuis des semaines (sauf à compter le verdoyant jardin de mes parents).
En revanche, Prince, lui, part dans plein de recherches, aiguillonné par l’exigeante « liste de critères pour notre nouveau quartier » que je lui ai remise lors de son dernier passage à Paris :
- Plein de jeunes enfants pour que je puisse y rencontrer de jeunes mères sympathiques et également à la recherche de nouvelles amies. Finie, l’époque de l’Eva in London qui se morfondait en attendant le prochain retour à Paris
- Près d’un parc, pour aller à la rencontre des dites jeunes mères sympathiques et à la recherche de nouvelles amies.
- Près d’un Waitrose (mais si, le seul supermarché où l’on trouve des navets, des framboises bio et mes biscuits préférés). Je suis Française, snob, et j’assume.
- Près d’un marché de producteurs. Snob, je vous disais.
- Direct en métro pour Prince (parce qu’il faut bien se rendre au principe de réalité)
- Direct pour Paris via la gare de St Pancras (parce qu’il faut bien se rendre au principe de réalité)
Au hasard d’une jolie rencontre blogueque, je tombe sans le vouloir sur la perle rare : le quartier qui présente le plus fort taux de natalité d’Europe. D’Europe ! En anglais dans le texte, la Nappy Valley, ou vallée des couches. Quel nom évocateur. Parmi la parentèle de toute cette marmaille, je vais bien trouver une ou deux copines, non ?