Pour son deuxième roman, Grégoire Delacourt se glisse dans la peau de Jocelyne Guerbette, une mercière qui approche la cinquantaine. Cette mère de deux enfants devenus grands et d’un troisième qui n’a malheureusement jamais vu le jour, n’échangerait sa modeste vie pour rien au monde.
Outre l’amour qu’elle ressent pour un mari qui ne la regarde plus vraiment et qui rêve surtout d’un écran plat et d’une Porsche Cayenne, elle trouve son plaisir dans les petites choses de la vie, tel que le succès grandissant de son blog dédié à la couture et au tricot. Un gain de plus de 18 millions d’euros va cependant venir perturber le quotidien de cette reine du dé à coudre.
"Je possédais ce que l’argent ne pouvait pas acheter mais juste détruire. Le bonheur. Mon bonheur, en tout cas. le mien. Avec ses défauts. Ses banalités. Ses petitesses. Mais le mien."
Elle qui devait jusqu’à présent se mentir un peu pour se convaincre de son bonheur, a maintenant la possibilité de s’acheter tout ce qu’elle désire et de combler toutes ses envies. Pourtant, le doute s’installe et cette fortune inespérée l’effraye un peu, car il menace la quiétude de sa petite existence paisible et rassurante… et si l’argent ne faisait finalement pas le bonheur?
"Être riche, c’est voir tout ce qui est laid puisqu’on a l’arrogance de penser qu’on peut changer les choses. Qu’il suffit de payer pour ça."
Grégoire Delacourt livre une histoire d’amour qui dérape à cause d’un gain inespéré et accompagne les doutes et les sentiments de son héroïne avec grande justesse. Avec une sensibilité à fleur de plume, il invite le lecteur à progressivement s’attacher à cette femme aimante qu’il dépeint avec énormément de délicatesse.
"Le bonheur c’est de continuer à désirer ce que l’on possède"