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Le Conference Board du Canada recommande les cantines scolaires !
Publié le 31 août 2013 par Shadlaw @rachadlawLe Canada est le seul pays du G8 sans programme national C'est très suprenant que le Canada soit le seul pays du G8 à ne pas s'assurer que ses enfants soient bien nourris avant les classes. D'ailleurs, le Québec n'est pas plus exemplaire à ce sujet non plus.
Toutes les écoles des provinces et des territoires devraient offrir des programmes de distribution de repas pour aider leurs élèves à soulager leur faim et à pallier leur mauvaise alimentation, ainsi qu’à améliorer leurs résultats scolaires, recommande Le Conference Board du Canada dans un nouveau rapport publié par son Centre canadien de recherche sur l’alimentation. Les enfants et les jeunes sont surreprésentés parmi les près de deux millions de Canadiens qui souffrent d’« insécurité alimentaire », c’est-à-dire qui se trouvent dans une situation telle que l’accès à des aliments nutritifs leur est parfois ou toujours impossible ou trop coûteux.
« Alors que les élèves s’apprêtent à retourner à l’école cet automne, seulement une fraction d’entre eux profiteront de programmes efficaces de distribution de repas mis sur pied au pays. Le Canada est le seul pays du G8 sans programme national d’alimentation en milieu scolaire », déclare Alison Howard, chargée de recherche principale et coauteure du rapport Assez pour tous : La sécurité alimentaire des ménages au Canada
«Les enfants qui n’ont pas accès à une alimentation saine ont moins de facilité à se concentrer et à obtenir de bons résultats à l’école, si bien qu’ils ont plus de difficulté à acquérir les compétences dont ils auront besoin à l’âge adulte. Il est primordial, pour une population vulnérable, de s’assurer que tous les enfants et les jeunes ont accès à des aliments sains et nutritifs, en quantités suffisantes, pour mener à bien leurs activités quotidiennes ». Faits Saillants L’insécurité alimentaire des ménages s’entend d’une situation où l’accès à des aliments nutritifs est impossible ou trop coûteux, ou l’approvisionnement en aliments nutritifs est instable. Environ 7,7 p. 100 des ménages canadiens souffraient d’« insécurité alimentaire » en 2007-2008. Le revenu des ménages est le principal facteur qui déterminera si un ménage ou une famille se retrouvera en situation d’insécurité alimentaire. Les enfants privés d’une alimentation saine sont à la fois en moins bonne santé et moins susceptibles de réussir à l’école, situation qui a des conséquences sur leur bien-être physique et économique pour le restant de leur vie. Le rapport recommande que les 13 provinces et territoires participent à un programme pancanadien qui fournirait ou gérerait des fonds pour la distribution de petits déjeuners ou de goûters, et(ou) de collations, dans chaque école ou conseil/commission scolaire. Si les services ne peuvent pas être offerts gratuitement aux élèves, les frais devraient être établis en fonction du revenu de chaque famille participante. L’efficacité et les résultats de tout programme de distribution de repas en milieu scolaire devront également faire l’objet d’évaluations continues. L’insécurité alimentaire des ménages est associée à un piètre état de santé tant chez les adultes que chez les enfants. Parmi les enfants, notamment, elle est à l’origine de résultats scolaires médiocres et de problèmes de santé. Près de 10 p. 100 des ménages ayant des enfants ont déclaré qu’ils éprouvaient un sentiment d’insécurité quant à leur accès à des aliments abordables et nutritifs, alors que chez les ménages sans enfant, cette proportion est inférieure à sept pour cent. Le rapport propose, outre la mise en œuvre d’un programme pancanadien de nutrition dans les écoles, plusieurs solutions à court et à long terme. Mesures à court terme : - Favoriser la collaboration entre l’industrie, les pouvoirs publics et les collectivités afin de faciliter l’accès des ménages aux aliments; - Accroître le soutien aux efforts de sensibilisation auprès des populations isolées et à risque comme les Autochtones, les familles monoparentales, les femmes, les enfants, les immigrants récents et les personnes âgées; - Encourager le bénévolat et la participation à des initiatives de sécurité alimentaire.
Mesures à long terme : - Améliorer les niveaux d’alphabétisation alimentaire, par exemple en renseignant la population sur la manière d’acheter et de cuisiner sainement;
- Rendre les transports en commun plus abordables pour les ménages à faible revenu, de sorte qu’ils puissent se rendre plus facilement à l’épicerie et à d’autres endroits où ils pourront s’approvisionner en aliments nutritifs;
- S’assurer que les politiques agricoles s’attaquent au problème de l’insécurité alimentaire des ménages en prévoyant, notamment, des subventions visant les fruits et les légumes, les producteurs et les transports;
- Investir dans des stratégies de lutte contre le faible revenu ou la pauvreté, puisque le revenu des ménages est l’indicateur principal de sécurité ou d’insécurité alimentaire;
- Assurer le suivi, l’étude et l’évaluation des initiatives de sécurité alimentaire des ménages afin de trouver des programmes efficaces à appuyer et à reproduire. Le Centre canadien de recherche sur l’alimentation a pour principal objectif de faire participer les intervenants des entreprises, administrations publiques, universités, associations et collectivités à la création d’une stratégie alimentaire canadienne — cadre qui donnera au pays la stratégie coordonnée et à long terme dont il a besoin concernant la prospérité de l’industrie, la salubrité et la sécurité des aliments, la sécurité alimentaire des ménages et la durabilité environnementale.