Prendre le temps de lire les livres que j'entasse dans ma bibliothèque. Voilà ma nouvelle bonne résolution pour la rentrée.
J'ai commencé par Oscar Wilde et sa biographie par Philippe Julian dont j'ai donné quelques impressions à la fin de cet article là. La première chose qui m'a frappé dans ce livre, c'est le ton de biographe. Un peu vieillot et parfois alambiqué. La première édition date de 1967, c'est peut être ma réponse.
Le livre est agréable parce que la personne de Wilde est fascinant. Il applique la fameuse recette de "choquer pour divertir" tout en jeux de mot et conseils. Ce qui le menera au procès pour outrage aux bonnes mœures pour sa pédérastie. La personnalité de Wilde est extrêment romantique, aimer et souffrir vont de paire. Si vous aimez les biographies allez-y. Le seule petit bémol est le ton passé de l'auteur qui met une certaine distance avec le livre. Personnellement j'ai été envouté par le style provocateur de Wilde que j'ai adoré.
Petit exemple de citations:
"Je suis toujours consterné par l'ignorance de ceux qui passent leur temps à inculquer leurs opinions à autrui."
"L'expérience est le nom que les hommes donnent à leurs erreurs."
"On devrait être toujours amoureux; pour cette raison il ne faudrait jamais se marier."
Le milieux du livre est composé de photos, et on retrouve tout au long du livre des caricatures d'époque. Ce qui est assez agréable.
J'ai été plus touchée par l'autobiographie de Françoise Hardy, Le Désespoir des Singes et Autres Bagatelles. J'aime bien Françoise Hardy. Je ne suis pas un inconditionnelle mais je me souvient de ma fin de lycée où je m'intéressait aux années 60. J'avais trouvé un livre de photo à la bibliothèque de Jean-Marie Perrier, sur la période Salut Les Copains. J'aimais regardé les photos, le côté très second degrés des photos (je ne sais plus quelles chanteuses, peut-être Hardy et Gall, posaient en Bécassine dans une ferme.... allez demander ça à Tal et Leslie). Puis à la télé passait une émission sur arte consacrée aux années 60, que j'aimais regardez les après-midi d'été. Françoise Hardy y passait souvent. Pour finir j'ai une copine des beaux-arts qui nous confiait qu'elle aimait Françoise Hardy car elle chantait le désespoir de l'amour à la différence des autres chanteuse sixties. L'adolescence est souvent une période où le désespoir en amour est d'autant plus fort, qu'exalté par une personnalité romantique qui ne vous quitte pas toujours avec l'âge. Je commence à me dire que j'en suis la preuve.
Françoise Hardy est touchante. Elle écrit sans fard, simplement, sans tenter des figures de style de haute voltige. Cette jeune fille qui est passé de l'anonymat à la derferlente yéyé sans y être préparé, on a envie de la protéger. Sans le revendiquer et je ne sais même pas si elle en ai vraiment consciente Françoise incarne une certaine idée de la femme moderne, par son corps déjà, androgyne. Mais aussi dans son histoire d'amour avec Dutronc, dans son désir de maternité et de mariage. On nous compte les anecdoctes avec les autres personnalités, les expériences astrologique (elle a longtemps étudier l'astrologie), les sentiments, les rencontres, les voyages et les albums.
Je l'ai lu en une semaine, complètement accro, j'ai changé ma playlist. Le finir ça a été comme dire au revoir à quelqu'un. Je n'aime pas les au revoir, j'y pleure toujours. Si vous vous intéressez de près ou de loin aux yéyés, aux sixties, à la musique ou à Françoise Hardy en particulier vous pouvez sans soucie miser sur ce livre simple et délicat. Comme l'est Françoise.