Quand tu reçois un dictateur comme Kadhafi, tu n'es pas obligé de lui dérouler le tapis rouge et de lui montrer autant de sympathie et de respect.
Quand tu nous as promis de ne pas serrer la main de Poutine, ce n'est pas pour faire la chouille avec lui dans sa Datcha et le féliciter pour sa victoire aux dernières Législatives qui étaient un vrai déni de démocratie.
Je ne parle même pas de tes tergiversations sur la Chine, le Tibet et l'éventuel boycott de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Pékin car on sait très bien que tu y seras, fier comme un coq de réprésenter la France et l'Union Européenne, juché sur tes talonettes en compagnie de ta top-model d'épouse.
Seulement, quand tu consens à parler des Droits de l'Homme, c'est finalement encore pire que si tu n'en touchais pas un mot.
A Kadhafi, tu lui as juste soufflé qu'on ne l'embêterait pas avec ce sujet. Sur un plan purement lexical, il a effectivement évoqué le sujet des Droits de l'Homme, mais était-ce vraiment ce qu'on attendait ?
Hier, à Tunis, nouvelle démonstration de Little Nico : il a déclaré publiquement que "l'espace de liberté progressait en Tunisie". Une étrange façon de voir les faits dans un pays où la démocratie ne règne pas vraiment en maîtresse.
Pendant ce temps, Rama Yade, secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme a réussi l'exploit de rencontrer une seule association des Droits de l'Homme, prétextant un emploi du temps trop chargé pour dialoguer avec la réprésentante d'une association du droit des femmes. Etrange qu'on l'ait vu de longs moments siroter un jus d'orange àla terrasse d'un café tunisien !!! Déjà, félicitons-nous qu'elle ait accompagné son Altesse Sarkozy, ce qui n'est que trop rarement le cas quand il visite une dictature (comme en Chine par exemple), mais si c'est pour s'enfiler des jus d'orange, elle peut rester à Paris, ça coûtera moins cher aux contribuables.
Dominik