Marcher pour avancer, c’est ringard

Publié le 30 avril 2008 par Alain Hubler

Il y a pas mal de temps que je me demande pourquoi la rue de la Mercerie, à Lausanne, qui est pourtant piétonne, est encombrée de voitures en début de soirée et le dimanche.

On y trouve, pratiquement en permanence une petite dizaine d’automobiles. Ce sont souvent des voitures de grosse cylindrée, voire des engins permettant de grimper aux murs.

Premier hypothèse : l’un des bistrots du quartier est le stamm d’un club automobile ?

Ben non, ce n’est pas ça.

Ce sont des livreurs de mets fins et coûteux en … livraison ?

Pas plus.

De riches mamans ou papas qui viennent chercher leur progéniture à la sortie de l’école privée ?

Il n’y a pas école à ces heures-là et il n’y a pas d’école privée à la rue de la Mercerie.

Je me suis perdu en conjectures jusqu’à ce que je voie un élégant monsieur, très branché, sortir d’un centre de fitness très chic, avec son petit sac de sport, pour grimper dans un très luxueux véhicule. Il n’y avait pas besoin d’être le Sherlock Holmes de la Place pour comprendre que les conducteurs et conductrices de ces véhicules garés n’importe où et en totale infraction sont des adeptes de la marche à pied (pléonasme) en salle.

Les sports en salle du genre de ceux qui vous font ramer sur un engin qui ne flotte pas et qui n’avance pas, du genre de ceux qui vous font pédaler sur un vélo qui ne roule pas ou encore du genre de ceux qui vous font courir sur un tapis roulant qui vous permet de rester sur place.

Le tout dans un « monde de sérénité, équilibre, force et plaisir (sic) ».

Mais pour s’adonner à ces très saines et sportives pratiques, il ne saurait être question de se garer au parking public le plus proche et de trottiner sur les pavés de la Mercerie.

Marcher pour avancer ? Vous n’y pensez pas !