La folie
La folie -et notamment la crise passionnelle- est redondante en littérature stigmatisant ainsi l’état démentiel qui vise à montrer que la folie n’est pas nécessairement innée et que chaque homme peut sombrer dans ses abimes. C’est très souvent la blessure d’amour (amour propre ou amour de l’autre) qui est à l’origine de la folie.
I. La folie : entre répulsion et attirance
Chez Schnitzler, avec Mademoiselle Else, on a aussi la représentation de la folie à travers l’hystérie du personnage principal. Sa folie se caractérise par son rire, son état de transe et on retrouve aussi le thème de la nudité. Ce rire apparait comme un rire diabolique qui effraie les autres personnages et les repousse en même temps. Le fou devient en quelque sorte un double diabolique, un avatar de Satan, celui qu’il faut fuir.
Cette image du "fou" qui inspire la pitié dans le film italien "Encore un baiser" avec le personnage de Paolo. II. La folie : dangereuse ?
La folie dérange aussi parce qu’elle fait peur. Le fou nous terrorise. Ce qui nous angoisse davantage lorsque nous nous trouvons face à un fou, c’est de se dire que cela pourrait être nous. Ce n’est pas tant le fou et la folie qui nous tourmentent mais l’idée de devenir un aliéné, un dingue. Un rien peut nous faire glisser de l’autre côté de cette « normalité » (quel mot stupide d’ailleurs) : un bug cérébral, un accident, un traumatisme, un choc émotionnel. La folie est là, elle nous épie, prête à s’abattre sur nous au moindre hic. Et oui, cela n’arrive pas qu’aux autres, et quand cela arrive chez les autres, on est satisfait que cela ne soit pas tombé chez/sur nous.
Le fou ne me fait pas peur. Il y a tellement de synonymes, de vocables que l’on peut mettre derrière ce mot. FOU : idiot, sot, débile, ridicule, dépressif,aliéné…
Le pire danger qui existe en matière de folie c’est le fou dangereux non reconnu comme tel. Celui-là me fait peur… Mais, la littérature n’a pas mis au monde ce genre de personnage. La réalité, oui. Comme par exemple –un parmi tant d’autres- un dictateur à la petite moustache. Son projet mûrement réfléchi, scientifiquement prouvé, scrupuleusement pensé était quand même une pure folie. Il faut être fou pour décimer des peuples et pourtant sa raison était intacte ; personne ne l’a enfermé (à part en prison). Le pire, c’est qu’il n’est pas très certain qu’il aurait été diagnostiqué comme fou. C’est cela qui est surprenant et tétanisant.
OUI, La folie est dangereuse quand elle est haineuse. Ce fou furieux , ce fou du führer (et tous ses avatars) dégoutent, angoissent ettétanisent. Comme dirait Gary Jules: it's a mad world, bande originale du film Donnie Darko, un jeune adolescent quelque peu psychopathe dont le meilleur ami est un gros lapin effrayant qu'il imagine et auquel il croit dur comme fer. Je n'aime pas ce genre de film, celui-ci m'a scotchée.