- - au sud, le site du Bancarel permet une vision globale du bourg,
- - au nord, une série de vues depuis les vignobles offre des vues sur l'abbatiale et les toits de schiste du village,
- - à l'est, un large panorama s'ouvre depuis le hameau de Guillebastre, qui surplombe les gorges de l'Ouche,
- - à l'ouest, au-delà du pont médiéval se situe (vraisemblablement) le plus beau point de vue sur l'ensemble du site de Conques.
Conques, étape incontournable sur la Via Podensis qui mène du Puy à Saint Jacques de Compostelle, est un bourg médiéval qui s'est construit autour de l'abbatiale Sainte Foy, chef-d'oeuvre de l'architecture romane.
Historique. Fondé par l'ermite Dadon (ou Datus) à la fin du VIII° siècle, vite rejoint par son disciple Medraldus, Conques a rapidement bénéficié des faveurs royales carolingiennes (Louis le Pieux, Pépin II). Mais c'est au IX° siècle, époque où le culte des reliques était à son apogée que le destin de ce petit village fût scellé. Par un coup de force, quelques moines réalisèrent une "translation furtive" (on ne parle pas de rapt) des restes de Sainte-Foy, jeune habitante d'Agen persécutée suite à sa conversion au christianisme.
Après une expansion liée au pèlerinage vers Saint Jacques de Compostelle et la construction de l'abbatiale, entre le milieu du IX° et le premier tiers du XII° siècle, sous l'égide de Oldoric, Etienne II et de l'abbé Bégon III, le bourg connu une décadence dont le point d'orgue fût atteint avec la Révolution.
La redécouverte de Conques par l'écrivain Prosper Mérimée au milieu du XIX° siècle fût à l'origine de la sauvegarde et de la restauration de ce magnifique témoin de l'art roman. La venue d'une communauté de Prémontré à la fin du XIX° siècle scella la destinée religieuse du village.
Situation géographique. Au nord de la province historique du Rouergue, Conques est situé sur un plateau de schistes et de granits constituant l'extrémité septentrionale de l'Aubrac. Les rivières voisines, comme le Lot et le Dourdou, ont profondément entaillé ces reliefs couverts de denses forêts de chataÎgniers, dessinant un cirque dont la concavité a donné le nom au lieu (concha). Autour du village, plusieurs belvédères naturels permettent une découverte de l'ensemble du site :